Sélectionner une page

Un nouveau genre de virus pourtant très répandu dans l’océan vient d’être découvert

26 Jan 2018 | 0 commentaires

Virus marin

Dans l’océan, pas moins de 10 millions de virus peuvent se trouver dans un seul millilitre d’eau et il s’avère qu’ils ont des amis dont nous n’avons jamais entendu parler.

Les scientifiques ont découvert une famille de virus jusque-là inconnu qui domine l’océan et qui ne peut pas être détectée par des tests de laboratoire standard. Les chercheurs soupçonnent que cette multitude virale peut déjà exister en dehors de l’eau, peut-être même à l’intérieur de nous.

Image d’entête de Paul Berube, MIT.

Martin Polz et son équipe du MIT, en collaboration avec des chercheurs de l’Albert Einstein College of Medicine de New York, ont analysé trois mois d’échantillons d’eau océanique prélevés au large de la côte du Massachusetts.

Selon les chercheurs, les virus les plus abondants sur l’ensemble de la planète sont les virus à ARN double brin (dsDNA), dont la variété «à queue» (ordre des Caudovirales) est la plus connue de la science. Leurs cousins sans queue sont beaucoup moins bien compris, principalement parce que leurs caractéristiques biologiques ne sont pas facilement détectées par des tests communs. Mais cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas être trouvés.

Dans leur nouvelle étude, les chercheurs ont été capables d’incuber des virus sans queue extraits des vagues qui chevauchaient les rives du Massachusetts et de séquencer leur ADN. Sur 200 virus infectant une culture de Vibrionaceae (une famille de bactéries marines communes), 18 se sont avérés appartenir à une nouvelle famille de petits virus dsDNA (sans queue).

L’équipe a appelé leur découverte Autolykiviridae, d’après Autolycos (« le loup en personne ») : un personnage de la mythologie grecque qui, avec le don de voler sans se faire prendre, se révéla tout aussi difficile à attraper. Mais les Autolykiviridae ont été capturés et maintenant que nous les connaissons, cette découverte aide les scientifiques à rajouter un important chaînon manquant jusqu’ici dans l’évolution des virus.

Les virus sans queue semblent être les représentants d’une ancienne lignée virale définie par des types spécifiques de capsides, la carapace protéique qui entoure l’ADN viral, qui infecte les animaux et les organismes unicellulaires, mais pas les bactéries.

Les génomes de cette nouvelle famille sont très courts comparés aux virus à queue, composés d’environ 10 000 bases, au lieu des 40 000 à 50 000 typiques pour les virus à queue.

En outre, alors que la plupart des virus ne s’attaquent qu’à un ou deux types de bactéries, le type sans queue semble pouvoir infecter des douzaines de types différents dans une variété d’espèces, suggérant qu’il joue un rôle très important en termes de régulation (ou de mort) de la vie bactérienne dans l’océan.

Dans des expériences avec plus de 300 souches de Vibrionaceae, les Autolykiviridae frappaient bien au-dessus de leur poids comparé aux bactériophages à queue.

Images au microscope électronique des bactéries marines infectées par les virus sans queue étudiés ici. Les parois cellulaires bactériennes sont comme de longues lignes doubles et les virus sont les petits objets ronds avec des centres sombres. (Martin Polz et Coll./ MIT/ Nature)

MIT-Ocean-Virus-18

Selon l’un des membres de l’équipe, le microbiologiste Libusha Kelly :

Ils ont causé environ 40 % de la destruction bactérienne observée, même si cela ne représente que 10 % des virus que nous avons isolés.

Ce diagramme montre les relations entre les virus marins et les souches de bactéries qu’ils infectent. Les différentes souches de bactéries sont représentées autour du cercle, avec des couleurs indiquant différentes espèces. Les virus à queue sont représentés par des cercles bleus et les virus sans queue par des cercles orange. Chaque virus est relié par des lignées aux variétés de bactéries qu’ils peuvent infecter, montrant que les variétés sans queue infectent chacune des variétés beaucoup plus différentes que les variétés à queue, qui infectent typiquement seulement une ou deux souches. (Martin Polz et Coll./ MIT/ Nature)

MIT-Ocean-Virus2-18

Cette  impitoyable efficacité pourrait ne pas être limitée à la mer. Avec le génome en main, les chercheurs ont effectué des recherches dans des bases de données d’ADN pour voir si des scientifiques avaient déjà étudié des virus similaires aux Autolykiviridae et notre estomac est apparu dans les résultats, selon Kelly :

Nous avons trouvé des séquences virales apparentées dans le microbiome humain de l’intestin, mais nous ne savons pas encore comment elles influencent les communautés microbiennes dans l’intestin ou leur importance pour la santé.

Il faudra davantage de recherche pour comprendre quelles sont les implications de ces virus, dans l’océan et dans les écosystèmes terrestres ainsi que dans le corps des humains, mais il est déjà clair que la découverte de ces insaisissables parasites est une grosse prise en soi, cela ouvre de nouvelles voies pour approfondir notre savoir sur le rôle des virus dans l’océan. Cette recherche montre aussi comment les biologistes devront modifier certaines méthodes couramment utilisées, afin de capturer ces types de virus pour d’autres études.

L’étude publiée dans Nature : A major lineage of non-tailed dsDNA viruses as unrecognized killers of marine bacteria et présentée sur le site du MIT : New type of virus found in the ocean

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Des astronomes découvrent le plus grand trou noir stellaire de notre galaxie et il est proche de la Terre

Le plus grand trou noir stellaire de la Voie lactée a été découvert par la mission Gaia de l’Agence spatiale européenne. Et il est très proche de la Terre.

Baptisé Gaia BH3, il pèse 33 fois la masse de notre soleil, soit plus de 50 % de plus que le deuxième plus grand trou noir stellaire, Cygnus X-1, qui pèse 21 masses solaires. Il existe des trous noirs plus grands dans notre galaxie, mais aucun d’entre eux n’a été formé par l’effondrement du cœur d’une étoile massive.

Par exemple, Sagittarius A*, le trou noir…

Pain perdu : Découverte d’un pain vieux de 8 600 ans en Turquie

Des archéologues de l’université Necmettin Erbakan ont découvert en Anatolie centrale, en Turquie, ce que l’on pense être le plus vieux pain du monde. Sécouvert sur le site néolithique de Çatalhöyük, l’un des sites les plus grands et les mieux préservés de ce type, est estimé à environ 8 600 ans, soit 6600 ans avant notre ère. Cette découverte rare et inattendue montre à quel point les pratiques culinaires des premières sociétés agraires étaient avancées.

Çatalhöyük est situé au sud-est de l’actuelle Konya, non loin du mont Hasan…

Sur l’origine du cœur de Pluton

Le « cœur » de Pluton, également connu sous le nom de Tombaugh Regio, a attiré l’attention du public dès sa découverte. Mais il a également suscité l’intérêt des scientifiques parce qu’il est recouvert d’un matériau à albédo élevé qui réfléchit plus de lumière que son environnement, d’où sa couleur plus blanche.

Maintenant, des chercheurs affirment avoir trouvé le scénario le plus probable à l’apparition de ce coeur, à savoir une ancienne collision avec un corps planétaire d’un peu plus de 640 km de large…

Goldene: la première feuille d’or d’un seul atome d’épaisseur

Pour la première fois, des scientifiques de l’université de Linköping, en Suède, ont réussi à mettre au point des feuilles d’or de l’épaisseur d’un seul atome. Baptisé « goldene », ce matériau révolutionnaire présente de nouvelles propriétés qui pourraient transformer plusieurs applications technologiques, de la catalyse à l’électronique de pointe.

Il n’y a pas si longtemps, le graphène faisait constamment la une des journaux, car il était incroyablement solide, fin, flexible, léger et un excellent conducteur de…

La surprenante raison pour laquelle nous clignons des yeux bien plus souvent qu’il est nécessaire

Cligner des yeux permet de les humidifier, mais nous le faisons bien plus souvent qu’il ne le faudrait si c’était la seule raison. Des scientifiques de l’université de Rochester (États-Unis) ont découvert que cette action involontaire joue un rôle plus important que nous le pensions, en nous aidant à traiter les informations visuelles.

On a longtemps pensé que la principale raison pour laquelle nous clignons des yeux était d’éliminer la poussière et les débris de nos yeux, afin de prévenir les infections et…

Les oiseaux chantent en dormant ce qui permet de déterminer à quoi ils rêvent

Des chercheurs ont suivi les contractions musculaires du conduit vocal d’un oiseau et reconstitué le chant qu’il chantait silencieusement dans son sommeil. Le son obtenu est un appel très spécifique, ce qui a permis à l’équipe de déterminer le sujet du rêve de l’oiseau.

Lorsque les oiseaux dorment, la partie de leur cerveau consacrée au chant diurne reste active et présente des motifs qui ressemblent à ceux produits lorsqu’ils sont éveillés. Des chercheurs de l’université de Buenos Aires (UBA) ont déjà démontré que ces modèles cérébraux…

Des milliers de météorites encore non découvertes disparaissent dans la glace molle de l’Antarctique

Plus de 60 % de toutes les météorites connues ont été découvertes en Antarctique, car elles sont faciles à repérer et se détachent sur le fond blanc gelé du continent. On estime que jusqu’à 850 000 météorites doivent encore être collectées sur la calotte glaciaire.

Une nouvelle analyse suggère que le réchauffement des températures rend la glace plus molle, ce qui fait que les météorites s’enfoncent profondément hors de notre portée. Au cours des prochaines décennies, nous pourrions ainsi perdre quelque 5 000 météorites par an…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Le premier utilisateur de l’implant cérébral Neuralink joue aux échecs par la pensée

La société Neuralink a présenté une vidéo de son premier patient humain, Noland Arbaugh, jouant aux échecs sur ordinateur avec ses pensées grâce à un implant cérébral.

Paralysé des épaules à la suite d’un accident de plongée, Arbaugh s’est montré enthousiaste quant au potentiel de cette technologie… »

Découverte en Australie de ce qui pourrait être le plus velu des coléoptères

Un entomologiste campant avec son partenaire dans le Queensland, en Australie, a trouvé ce qui pourrait être un concurrent pour le coléoptère le plus touffu d’Australie, et peut-être du monde.

James Tweed, de l’université du Queensland, a fait cette découverte à Noël 2021 au Binna Burra Lodge, une parcelle de terre privée et un…

Le troisième vol du Starship de SpaceX atteint l’espace, mais disparaît lors de sa rentrée dans l’atmosphère

Après deux explosions spectaculaires en avril et en novembre de l’année dernière, l’énorme “vaisseau spatial” de SpaceX, le Starship a officiellement atteint l’espace pour la deuxième fois…

Pin It on Pinterest

Share This