Etude de cas : un homme s’est explosé le pharynx en essayant de retenir un éternuement
Quand il s’agit d’éternuer, il semble y avoir une règle d’or : laisser tout sortir (dans un mouchoir, c’est quand même mieux…). Cela a été douloureusement démontré par un homme au Royaume-Uni, dont la tentative d’étouffer son éternuement l’a conduit à passer un séjour à l’hôpital avec une rupture du pharynx.
Image d’entête, à partir de l’étude : radiographie latérale des tissus mous de la nuque du patient avec des flèches présentant des traînées d’air dans la région rétropharyngienne (flèche noire) et un important emphysème dans la région de la trachée (flèche blanche). (Wanding Yang et Coll/ NHS Trust/ BMJ)
L’éternuement est la méthode utilisée par le corps pour éliminer ce qui irrite les voies aériennes et ils peuvent souvent se produire sans avertissement. Ils atteignent des vitesses mesurées allant jusqu’à 16,2 kilomètres par heure, soit 4,5 mètres par seconde.
Pour essayer d’empêcher son éternuement, le patient de 34 ans s’est maintenu la bouche et il s’est pincé le nez. Son cou s’est immédiatement enflé et peu de temps après, il a commencé à le trouver extrêmement douloureux lorsqu’il avalait et, selon les médecins de l’hôpital universitaire de Leicester NHS Trust, il a presque perdu sa voix.
Bien qu’il existe un autre cas similaire rapporter en 2011, une rupture du pharynx reste très rare, généralement causée par un traumatisme et, dans de rares cas, par des vomissements où une forte toux.
Ce cas n’est pas sans rappeler celui de la jeune femme qui a hurlé si fort lors d’un concert des One Direction que cela a engendré le collapsus (affaissement) d’un de ces poumons. Ce symptôme est appelé crepitus (en anglais), aussi le nom donné au son produit lorsque vous faites craquer vos articulations… des bulles d’air qui éclatent. Dans le cas de ce patient, elles étaient dans les tissus profonds et les muscles de sa poitrine, engendrées par la rupture de sa gorge.
Comme ces médecins l’ont noté, empêcher un éternuement de s’échapper de cette manière permet à la pression de l’éternuement de culminer à plus de 38 fois celle d’un éternuement normal.
L’homme a été gardé en observation à l’hôpital en raison du risque de complications, il a reçu des antibiotiques jusqu’à ce que le gonflement et la douleur aient disparu. Il a été libéré après 7 jours.
Donc, selon les médecins dans leur étude de cas :
Il vaut mieux éviter de bloquer un éternuement. Cela peut conduire à de nombreuses complications, telles que le pseudomediastinum (pneumothorax, de l’air emprisonné dans la poitrine entre les deux poumons), perforation de la membrane tympanique (tympan perforé) et même la rupture d’anévrisme.
L’étude de cas publiée dans The Bristish Medical Journal Case Reports : Snap, crackle and pop: when sneezing leads to crackling in the neck.
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