L’odeur du plastique attire les poissons
Une étude suggère que les poissons sont chimiquement attirés par l’odeur des déchets plastiques dans la mer.
L’enquête approfondie montre que les odeurs provenant de nos déchets plastiques induisent des comportements de recherche alimentaire chez les poissons, confondant le plastique avec des proies. C’est la première preuve comportementale que la signature chimique, une odeur associée à un objet particulier, dans ce cas, des débris plastiques attire les poissons marins.
La recherche démontre que de nombreuses espèces de poissons marins pourraient être affectées par cette attraction, y compris ceux vendus pour la consommation humaine.
Les bancs d’anchois nordiques (image d’entête) trouvés dans le Pacifique Nord ont été au centre de l’étude. Cependant, selon l’auteur de l’étude, Matthew Savoca, de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA – Southwest Fisheries Science Center) :
Les résultats sont pertinents pour les poissons partout dans le monde et pourraient également s’étendre aux poissons d’eau douce.
Lorsque le plastique flotte en mer, ils sont recouverts de diverses bactéries et algues…
Ces formes de vie émettent des composés de soufre distinctifs, en particulier le sulfure de diméthyle, que de nombreux animaux marins utilisent pour localiser les zones biologiquement productives dans l’océan pour se nourrir.
Il en résulte une attraction chimique du poisson pour les déchets plastiques et par conséquent des taux élevés de sa consommation.
On connaît les conséquences de cette consommation pour la vie marine.
Le plus souvent, le poisson souffre d’effets néfastes du plastique ingéré, comprenant malnutrition et insuffisance hépatique.
Cela peut entraîner un ralentissement de la croissance, une réduction des capacités de mouvement et une reproduction limitée par la suite.
Ce n’est pas la première étude qui met l’accent sur la consommation de plastique par la vie marine. Cependant, c’est la première preuve claire que les poissons sont chimiquement attirés par le plastique comme source de nourriture. Cette dernière étude a été réalisée sur 2 ans et demi au Monteray Bay Aquarium de San Francisco, en Californie.
Les implications pour la santé humaine ne sont pas encore entièrement bien comprises. Cependant, une étude de 2014 menée par Lisbeth Van Cauwenberghe et Colin Janssen a révélé que le consommateur européen moyen de fruits de mer ingère 11 000 particules de plastique par an.
De petits morceaux ou microplastiques inférieures à 5 mm apparaissent soit en raison de la décomposition d’objets plus grands, soit par des objets tels que des microbilles provenant de produits de soins personnels ou de l’usure des pneus.
Pour réduire le problème, nous rappel les chercheurs, il faut recycler et réduire notre dépendance à l’égard des objets en plastique à usage unique et :
De manière plus générale, la communauté internationale doit faire davantage pour aider la poignée de pays moins développés qui produisent la plupart des déchets plastiques.
… où les systèmes de déchets ne sont pas aussi bien développés que dans les pays riches.
L’étude publiée dans The Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences : Odours from marine plastic debris induce food search behaviours in a forage fish.
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