Finalement, les humains n’auraient pas de limite d’âge
Votre Guru fut absent en fin de semaine dernière, il tente de rattraper son retard…
La tendance à l’augmentation globale de l’espérance de vie s’arrêtera-t-elle un jour ? Une nouvelle recherche suggère qu’il n’y a aucun signe qu’il y ait une limite d’âge fixe pour le corps humain. Ainsi, selon eux, les humains devrait continuer à vivre de plus en plus longtemps.
Cette nouvelle estimation repose sur une étude des personnes à la plus longues durée de vie (supercentenaire) des États-Unis, du Royaume-Uni, de France et du Japon depuis 1968.
L’étude, rédigée par une équipe de l’université McGill au Canada, est en partie en réponse à une analyse publiée l’année dernière qui a suggéré qu’il y avait une limite naturelle à la durée de vie humaine, même si nous trouvions des moyens de la surpasser.
Selon l’un des chercheurs, le biologiste Siegfried Hekimi :
Nous ne savons tout simplement pas quelle est la limite d’âge. En fait, en étendant les lignes de tendance, nous pouvons montrer que la durée de vie maximale et moyenne pourrait continuer à augmenter dans un avenir proche.
Hekimi et son collègue Bryan G. Hughes font valoir que le plafond de la limite d’âge observé par la recherche de l’année dernière, stabilisée à environ 120 ans, pourrait être temporaire et que des plateaux et des baisses similaires ont été observés par le passé, même si l’ensemble de la tendance est à l’augmentation.
Si la même méthode de calcul avait été appliquée en 1980, disent-ils, elle aurait montré un plafond à 111 ans environ. En d’autres termes, même si ce type d’analyse statistique suggère une stabilisation, la figure supérieure continue d’augmenter.
Il s’agit de la façon dont les chiffres sont interprétés, en n’oubliant pas que ces chercheurs s’occupent des valeurs extrêmes dans les statistiques, peu d’entre nous vivent jusqu’à 111 ou 115 ans.
Hekimi pense qu’il est possible que les humains puissent vivre jusqu’à 150 ans ou au-delà un jour, avec l’aide, peut-être, de nouvelles percées scientifiques ou de traitements médicaux.
Les chercheurs de l’université McGill ne sont pas les seuls à remettre en cause la façon dont ces chiffres ont été interprétés. D’autres experts estiment que trop peu de données ont été utilisées pour parvenir à cette conclusion, tandis que d’autres estiment que les preuves biologiques, que nous vivons tous plus longtemps, surpasse les statistiques.
Pour leur part, les chercheurs à l’origine de l’étude de 2016 sont largement ouvert au débat et ils estiment que la plupart de leurs résultats subsistent.
Ce qui semble clair, c’est que l’espérance de vie moyenne continue d’augmenter à mesure que la richesse augmente et que les traitements médicaux s’améliorent. Qu’il s’agisse ou non d’une barrière biologique à laquelle nous devrons faire face, cela reste à voir.
Jusqu’à présent, personne n’a battu la française Jeanne Calment (image d’entête), qui a vécu jusqu’à 122 ans et 164 jours. La personne la plus âgée vivant actuellement, Violet Brown de Jamaïque, a encore quatre ans pour établir un nouveau record.
Selon Hekimi :
Il y a trois cents ans, beaucoup de gens ne vivaient que de courtes vies. Si on leur avait dit qu’un jour, la plupart des humains pourraient vivre jusqu’à 100 ans, ils nous auraient pris pour des fous.
Mais n’oublions pas que vivre plus longtemps ne signifie pas nécessairement vivre mieux, surtout si on tend à rallonger la vieillesse, et l’immortalité à aussi ses désavantages.
L’étude publiée dans Nature : Many possible maximum lifespan trajectories.
Selon Hekimi : « Il y a trois cents ans, beaucoup de gens ne vivaient que de courtes vies. Si on leur avait dit qu’un jour, la plupart des humains pourraient vivre jusqu’à 100 ans, ils nous auraient pris pour des fous. »
Il me semble qu’il y a souvent une confusion entre l’espérance de vie à la naissance et l’idée que l’on a de la durée de vie.
La plupart des personnes aujourd’hui sont persuadés que les Humains dépassant 50 ans étaient extrêmement rares il y a 300, 1000, 2000 ans.
De ce que j’en sais cela est tout à fait faux.
Par contre la mortalité infantile étaient en effet beaucoup plus grande et c’est cela qui fausse tout…
En archéologie on parle de populations de type « pré-jennérienne » (de Jenner: inventeur du vaccin anti-variole en 1792 qui a fortement contribué à la baisse de la mortalité infantile).
J’ai lu quelques part que la courbe classique pré-jennérienne donnait: 27 décès avant 5 ans pour 100 naissances, un chiffre encore important avant 10 ans puis beaucoup plus bas pour remonter jusqu’à 80 ans et plus: Ceci donnant une espérance de vie à la naissance de 27 ans seulement et une espérance de vie de 70 ans une fois atteint l’âge de 10 ans.
Bien sûr sous-entendre qu’il y a un lien entre une extrême augmentation de la durée de vie de certains êtres humains (plutôt occidentaux) et le fait que ceci vivent dans nos merveilleuses sociétés « modernes » n’est pas plus faux que de faire le lien entre capitalisme et sortie de la pauvreté de la population mondiale. Ce n’est pas faux mais c’est parfaitement malhonnête…
(ce dernier paragraphe n’est pas du tout adressé à vous Guru, un grand merci pour nous avoir fait partager cette étude comme toute les autres, c’est seulement l’expression de ma colère contre l’ère du temps)
« 6 octobre 2016
La limite de l’espérance de vie d’un être humain est de 122 ans et nous ne sommes pas près de la dépasser »
En lien dans le texte.