Nous avons tendance à éviter les personnes malades même s’ils ne présentent pas de symptômes évidents
Il arrive au Guru de commencer à décrire une étude pour l’oublier à tout jamais dans un coin en raison d’une actualité parfois plus brulante. Ils ne les comptent plus et ce fut le cas pour cette nouvelle étude publiée fin avril et qui démontre que les humains ont tendance à éviter leurs congénères malades, même s’ils ne savent pas consciemment qu’ils sont malades. Intéressant n’est-ce pas ? Il aurait été dommage de la laisser dans un coin..
Selon l’introduction des chercheurs dans leur étude :
Dans la course perpétuelle entre les organismes évolutifs et les agents pathogènes, le système immunitaire humain a évolué pour réduire le préjudice des infections. Dans le cadre d’un tel système, l’évitement des personnes contagieuses augmenterait l’aptitude biologique. La présente étude montre que nous pouvons détecter les indices faciaux et olfactifs chez d’autres, quelques heures seulement après l’activation expérimentale de leur système immunitaire. L’étude démontre en outre que l’intégration multisensorielle de ces indices olfactifs et visuels de maladies est un mécanisme crucial pour la façon dont nous détectons et évaluons socialement les personnes malades. Ainsi, en motivant l’évitement des congénères malades, les indices olfactifs-visuels, isolés et intégrés, peuvent être des parties importantes des circuits qui traitent des menaces de contagion imminentes.
Pour le déterminer, les chercheurs ont injecté à un groupe de personnes une bactérie inoffensive qui déclenche une réponse immunitaire pendant quelques heures, provoquant une légère fièvre et une fatigue, mais sans aucun signe évident/ visible d’être malades …
Les chercheurs ont présenté des échantillons d’odeur, des photos et des vidéos des personnes malades à un autre groupe de personnes, avec un même ensemble d’échantillons de personnes en bonne santé … Des scans du cerveau ont montré un effet de signalisation traversant les sens lorsque quelqu’un a regardé une photo ou une vidéo d’un malade, tout en étant exposé aux échantillons d’odeur. L’effet global est une alarme du cerveau multisensorielle qui nous indique que quelqu’un est malade et devrait être évité.
Ce que nous ne savons pas, c’est si cet effet est spécifique à des types particuliers de maladies (infections bactériennes ou virales, par exemple) et dans quelle mesure l’odorat déclenche une réponse en dehors des indices visuels.
L’étude publiée dans The Proceedings of the National Academy of Sciences : Behavioral and neural correlates to multisensory detection of sick humans.
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