Sélectionner une page

Les données de la sonde MAVEN confirment que l’atmosphère de Mars s’est bien échappée dans l’espace

31 Mar 2017 | 1 commentaire

Il y a environ quatre milliards d’années, il faisait chaud sur Mars. De l’eau coulait dans des lacs et des rivières sous une épaisse atmosphère. Mais quelque chose de cataclysmique s’est produit. L’atmosphère protectrice de Mars a presque disparu. Exposée aux rudes éléments de l’espace, la planète rouge est devenue la terre en friche sèche et gelée qu’elle est aujourd’hui.

Humide à sèche. (Lunar and Planetary Institute/ mission MAVEN/ NASA)

Jusqu’à présent, cette absence d’atmosphère a déconcerté les scientifiques : s’était-elle perdue dans l’espace ou la croûte martienne la réabsorbait-elle ? De nouvelles données provenant de la mission Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN (MAVEN) de la NASA règlent le débat. Bruce Jakowski et d’autres membres de l’équipe MAVEN ont déterminé que la majeure partie de l’atmosphère de Mars a été emportée dans les vents solaires.

Représentation de la sonde MAVEN en pleine analyse de l’atmosphère martienne. (NASA/Goddard Space Flight Center)

Les scientifiques savent que Mars continue de perdre une partie de son atmosphère dans l’espace, mais ces nouvelles découvertes sont les premières à mettre en évidence l’importance de ce processus au cours de l’histoire de la planète.

Selon Jakowski :

Notre conclusion est que la majeure partie de l’atmosphère de Mars a été perdue dans l’espace, plutôt que d’être enfermée sur la planète. C’est une cause majeure, sinon la cause principale, de la perte atmosphérique.

Les mesures de MAVEN, du gaz noble l’argon, ont été la clé pour résoudre ce mystère.

Des courants de particules chargées, appelées vent solaire, affluent constamment du soleil. Lorsque ces particules chargées percutent des molécules dans une atmosphère, elles peuvent détacher certains des électrons de ces dernières, créant des ions. Le vent solaire capte facilement ces nouvelles particules chargées et les entraîne dans l’espace. Ou encore, les ions nouvellement formés peuvent exploser dans d’autres molécules et, telles des boules sur un billard, d’autres molécules seront envoyées dans tous les sens comme celui de l’espace, selon Jakowski.

Ci-dessous, à gauche, l’atmosphère de Mars frappé par le vent solaire et à droite la Terre protégée par son champ magnétique. (NASA)

L’équipe à l’origine de cette étude savait que le vent solaire saisit et retire préférentiellement les molécules plus légères, parce qu’elles sont plus susceptibles de flotter en hauteur dans l’atmosphère où le vent solaire frappe. En comparant les concentrations d’argon-36 et d’argon-38 (atomes avec 36 et 38 neutrons) à différentes altitudes, les chercheurs ont pu déterminer la quantité d’argon-36 qui avaient été dépouillés avec le temps.

Ensuite, ils ont utilisé cette information pour modéliser les effets du vent solaire sur d’autres types de molécules dans l’atmosphère de Mars. Ils ont conclu qu’environ 66 % de celle-ci s’est échappée dans l’espace au cours des quatre milliards d’années passées.

Maintenant, l’équipe MAVEN espère comprendre comment les autres isotopes dans l’atmosphère martienne ont changé au fil du temps. Le carbone est particulièrement intéressant, notamment le dioxyde de carbone en raison de ses propriétés isolantes, ainsi que l’oxygène et l’hydrogène, qui forment d’autres ingrédients essentiels pour la vie que nous connaissons. Jakowski a précisé que son équipe a choisi d’étudier l’argon en premier, car c’était le plus facile et beaucoup de choses peuvent affecter le carbone. Sa concentration dans l’atmosphère martienne dépend de la saison, puisqu’elle gèle en glace aux calottes polaires pendant l’hiver et se sublime en vapeur aux mois les plus chauds. Il réagit également chimiquement pour former une variété de molécules.

Pour Jakowski, le mystère de l’atmosphère disparue de Mars n’est qu’en partie résolue. Bien que la plupart soient perdues dans l’espace, l’absorption par la croûte et d’autres processus peuvent encore jouer un rôle mineur dans la disparition de l’atmosphère.

Malheureusement, une terraformation de Mars aurait été beaucoup plus facile si le carbone s’était installé dans les calottes polaires et les roches martiennes, attendant patiemment d’être libéré par les humains. Mais apparemment, le carbone martien s’est bel et bien fait la malle. Ce qui reste n’est pas suffisant pour former une épaisse atmosphère, suffisante pour que les humains y soient à l’aise, selon Jakowski :

Si le CO2 a été perdu dans l’espace, alors il n’est plus sur la planète… Ce que nous disons, c’est que, en utilisant des ingrédients trouvés sur Mars, il n’est pas possible de la terraformer.

Mais il y a d’autres moyens de terraformer Mars et nous pourrions toujours apporter notre propre carbone, nous en avons tellement sur Terre…

L’étude publiée dans Science : Mars’ atmospheric history derived from upper-atmosphere measurements of 38Ar/36Ar.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

Des bactéries multirésistantes trouvées à bord de la station spatiale internationale mutent pour acquérir des caractéristiques distinctes

La Station spatiale internationale (ISS) est depuis longtemps connue pour être un environnement unique, mais selon une nouvelle étude de la NASA, il y pousse des choses tout à fait extraterrestres.

L’agence spatiale américaine indique que des scientifiques du Jet Propulsion Laboratory ont examiné des échantillons de la bactérie Enterobacter bugandensis résistante aux médicaments (ou pharmacorésistantes) trouvée dans l’ISS et qu’ils ont constaté que les souches avaient muté en…

Des scientifiques chinois affirment avoir trouvé le moyen de propulser des sous-marins furtifs à l’aide de lasers

Des scientifiques chinois de l’Institut de technologie de Harbin ont mis au point un système de propulsion laser qui ouvre une nouvelle ère pour la technologie sous-marine. Plutôt que d’utiliser un arbre de propulsion et des hélices, le système proposé fait appel à des impulsions laser et à des fibres optiques pour générer une poussée comparable à celle d’un moteur à réaction commercial.

L’ensemble du système n’utilise que 2 mégawatts de puissance laser, ce qui est dans les limites de puissance d’un sous-marin nucléaire…

Des physiciens pensent que la taille illimitée du multivers pourrait être infiniment plus grande

Des physiciens de l’université de Californie à Davis (UCD), du laboratoire national de Los Alamos aux États-Unis et de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse) ont redessiné la carte de la réalité fondamentale pour démontrer que la façon dont nous mettons les objets en relation en physique pourrait nous empêcher de voir plus grand.

Depuis près d’un siècle, les théories et les observations qui relèvent de la mécanique quantique, les lois qui régissent l’infiniment petit…

Une nouvelle recherche explore le détournement neuronal que la dépendance à la cocaïne provoque dans le cerveau

La recherche menée par des scientifiques de l’université Rockefeller et de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai (États-Unis) a permis de mieux comprendre comment des drogues addictives comme la cocaïne peuvent l’emporter sur les systèmes de récompense naturels du cerveau, obligeant les individus à renoncer à des besoins fondamentaux comme la nourriture et l’eau.

Cette découverte repose sur une voie neuronale qui répond normalement aux récompenses naturelles, mais qui est exploitée par les…

Découverte d’anciens tunnels de lave dans le désert d’Arabie habités il y a des milliers d’années

Une importante étude archéologique a permis, pour la première fois, de localiser un tunnel de lave en Arabie saoudite qui a été habité par des humains il y a jusqu’à 10 000 ans.

Le site d’Umm Jirsan témoigne d’une activité humaine s’étalant sur plusieurs milliers d’années, de la période néolithique à l’âge du bronze. Soutenue par les autorités saoudiennes, cette fouille s’inscrit dans le prolongement de décennies de recherches entreprises dans la région pour reconstituer l’histoire de l’activité humaine au…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Le premier utilisateur de l’implant cérébral Neuralink joue aux échecs par la pensée

La société Neuralink a présenté une vidéo de son premier patient humain, Noland Arbaugh, jouant aux échecs sur ordinateur avec ses pensées grâce à un implant cérébral.

Paralysé des épaules à la suite d’un accident de plongée, Arbaugh s’est montré enthousiaste quant au potentiel de cette technologie… »

Pin It on Pinterest

Share This