Les tunnels de lave lunaire se révèlent de plus en plus propices à une future colonisation humaine
Avec nos avancées technologique, la colonisation lunaire n’est plus seulement du domaine de la science-fiction, mais où pourrions-nous y vivre ? La Lune n’a pas d’atmosphère ou un champ magnétique pour la protéger du rayonnement solaire et des micrométéorites percutent constamment sa surface. Celle-ci ne serait donc pas l’environnement idéal pour nos fragiles corps de terrien.
Mais une équipe de scientifiques japonais, qui étudie les profondes fosses lunaires, estime/ tend à confirmer qu’elle y a trouvé des tunnels qui traversent sur des kilomètres la roche volcanique de notre satellite, ce qui en ferait un parfait refuge pour de futurs colons humains.
Précédemment : “Et si on utilisait l’un des profonds puits lunaires pour y établir une colonie humaine ?” et “Des tunnels de lave sur la Lune pourraient être assez grands pour accueillir une ville”.
Les scientifiques ont découvert la première fosse profonde de dizaines de mètres désignés Marius Hills, en 2009 et ils ont rapporté leurs résultats l’année suivante.
Comme pour l’image d’entête, la fosse de Marius Hills repérée en 2009 par des scientifiques de l’Agence spatiale japonaise (JAXA)
Puis, l’année dernière, la mission Gravity Recovery and Interior Laboratory (GRAIL) a découvert des anomalies gravitationnelles qui auraient pu indiquer des espaces creux dans les fosses. Les chercheurs se sont alors demandé si cela pourrait être des tunnels de lave, des tunnels horizontaux, ou de plus grandes chambres magmatiques ouvertes.
Plus récemment, des scientifiques utilisant la sonde japonaise Kaguya ont trouvé des dizaines d’espaces vides de kilomètres près des fosses profondes Marius Hills en utilisant un radar. Ils ont rapporté leurs résultats à la 48ém conférence annuelle du Lunar and Planetary Science cette semaine.
Nous avons nos propres tunnels de lave sur Terre qui se façonnent lorsque le magma se refroidit autour d’une rivière de lave qui coule, laissant éventuellement un espace creux.
Nous ne serons pas sûrs à 100 % que nous avons effectivement trouvé des tunnels de lave sur la Lune tant que nous ne les aurons pas explorés, mais l’exploration lunaire a pour l’instant laissé la place à l’exploration Martienne au cours des dernières années. De plus, une autre étude présentée lors de la même conférence montre que comme pour en trouver sur Terre (exemple ci-dessous avec des tunnels de lave en Idaho) la technologie LIDAR (comme un radar, mais avec des lasers au lieu d’ondes radio) pourrait être utilisée aux environs de la Lune pour confirmer la présence de longs tunnels de lave sans avoir à poser un pied sur notre satellite.
Un relevé lidar des tubes de lave dans l’Idaho comme un analogue à l’exploration des fosses sur la Lune. (W.B.Garry et col./ Lunar and Planetary Science)
Avec le fait que nous devons encore améliorer nos adaptations au stress physique et psychologique de l’espace, de trouver un moyen d’exploiter tout l’oxygène lunaire et d’en extraire de l’eau… vient se rajouter le fait, comme indiquer un peu plus haut, que les regards et les missions qui vont avec, sont plutôt à destination de Mars actuellement.
L’étude présentée lors de la 48ém conférence annuel du Lunar and Planetary Science : Detection of lunar lava tubes by lunar radar sounder onboard Selene (KAGUYA).
J’espère que ces tunnels ne sont pas habités par des vers géants, comme celui qu’on voit dans l’épisode V de la guerre des étoiles !