Une femelle requin-zèbre a donné naissance alors qu’elle n’a pas croisé un mâle en 3 ans
Les requins sont connus pour se reproduire soit de manière sexuée (mâle-femelle), soit de manière asexuée (femelle), mais c’est généralement soit l’un, soit l’autre. Récemment, des chercheurs ont observé le premier cas (documenté) d’un requin-zèbre basculant de la reproduction sexuée à la reproduction asexuée, ce qui pourrait avoir des répercussions importantes pour la conservation des requins en tant qu’espèce en voie de disparition.
Nommée Léonie, le requin en question a été capturé dans la nature en 1999 et réside maintenant dans l’aquarium Reef HQ dans le Queensland, en Australie. Entre 2008 et 2013, Leonie a eu des portées chaque année avec un requin-zèbre mâle, mais ils ont ensuite été séparés et elle a cessé de produire des petits, comme prévu.
Selon Christine Dudgeon, principale auteur de l’étude :
En avril 2016, Leonie a produit 3 œufs, bien qu’elle n’ait pas eu accès à un partenaire pendant trois saisons d’accouplement.
Les chercheurs ont tout d’abord pensé que le requin avait stocké du sperme depuis sa dernière rencontre. On ne sait pas combien de temps les requins-zèbre femelles peuvent stocker le sperme, mais l’équipe souligne que les espèces apparentées sont connues pour le faire jusqu’à 45 mois, donc cela pouvait expliquer la portée tardive de Leonie. Mais, toujours selon Christine Dudgeon :
…quand nous avons testé les petits et les requins-parents possibles en utilisant leurs empreintes génétiques, nous avons constaté qu’ils n’avaient que des cellules de Leonie.
Avec cette possibilité écartée, Leonie a recensé ce phénomène comme le premier cas connu d’un requin qui a basculé vers une reproduction asexuée. Ce pourrait être une bonne nouvelle pour l’espèce, qui a été récemment incluse dans la Liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Leonie s’est adaptée à sa situation et nous croyons qu’elle a changé parce qu’elle a perdu son compagnon. Cela a de grandes implications pour la conservation et nous montre à quel point le système reproducteur du requin est vraiment flexible. Ce que nous voulons savoir maintenant est si cela pouvait se produire dans la nature et, si oui, combien de fois ?
Les prochaines étapes pour l’équipe seront de déterminer si les petits, produits de façon asexuée, peuvent revenir à une reproduction sexuée quand ils atteignent eux-mêmes la maturité.
Vous perdez la diversité génétique avec des générations de reproduction asexuée, donc nous allons voir si ces progénitures peuvent s’accoupler de manière sexuée.
L’étude publiée dans Scientific Reports : Switch from sexual to parthenogenetic reproduction in a zebra shark et présentée sur le site de l’université du Queensland : Leonie the Queensland leopard shark is making history.
Faire un Don !
Vous semblez oublier une chose, Leonie ne pourra donner que des femelles, les mâles eux cesseront d’exister donc je vois pas en quoi c’est une bonne nouvelle pour l’espèce, ce qui fait la survie d’une espèce c’est sa diversité génétique.
C’est pas possible !??! en 7 ans d’écrits, notamment sur l’évolution, sujet de prédilection du Guru, il n’aurait jamais cru que la diversité génétique rentrait en ligne de compte(…). Auriez-vous voulu lui faire la leçon ? Il faudrait peut-être vous replacer dans le contexte… et Leonie (qui est en captivité) n’est pas encore la seule de son espèce en milieu naturel sans compter les divers spécimens élevés en milieu contrôlé. (Désolé, mais fatigué de répondre aux commentaires écrits « sur le pouce »)