Peut-on augmenter la durée de vie d’un animal en limitant son apport en calories ? Apparemment, oui
Cela fait des décennies que cette question fait l’objet d’études, principalement à travers deux longues expériences simultanées utilisant des singes rhésus (ou macaque rhésus/ Macaca mulatta). Fait intéressant, ces deux études sont arrivées à des conclusions contradictoires, mais en comparant leurs résultats et en tenant compte d’autres variables, les scientifiques ont maintenant déterminé que la réponse est oui, la restriction calorique aide les singes à rester en meilleure santé et à vivre plus longtemps.
La restriction calorique correspond au fait de manger moins en général, mais il nécessite le bon équilibre parce qu’aller trop loin dans l’autre direction peut conduire à la malnutrition et une perte potentielle de masse musculaire et de densité osseuse. La pratique doit être soigneusement contrôlée par des scientifiques et, quand elle est réalisée correctement, il a été démontré qu’elle améliorait l’espérance de vie de rats, de vers, poissons et certaines espèces de levure.
Afin de déterminer si oui ou non cela pourrait éventuellement être appliqué à l’humain, les scientifiques ont commencé à étudier les effets de la restriction calorique sur les primates. En 1987, le National Institute on Aging (NIA/ des Instituts américains de la santé) a commencé son étude, nourrissant un groupe témoin de singes rhésus avec 30 % moins de nourriture qu’un groupe témoin d’animaux du même âge, sexe et taille. En 1989, l’université du Wisconsin à Madison (UW) a lancé une étude similaire.
Image d’entête : une photo de l’étude de l’université du Wisconsin-Madison en 2009. Le singe, alors âgé de 27 ans, sur la gauche a été nourri avec moins de calories alors que le singe à droite, alors âgé de 29 ans, était autorisé à manger autant qu’il le voulait. (Jeff Miller / Université du Wisconsin à Madison)
Après 20 ans, l’équipe de l’UW a rapporté des résultats positifs, après avoir constaté que les singes, dont les régimes avaient été restreints, vivaient en moyenne plus longtemps et développaient moins de cas de cancer, de maladies cardiovasculaires et de résistance à l’insuline. Mais lorsque l’étude du NIA a annoncé ses résultats en 2012, les chercheurs ont rapporté que le régime n’avait aucun effet significatif sur la longévité des singes, bien qu’il les rendait en général plus sains.
Selon Rozalyn Anderson, l’un des auteurs de l’étude :
Ces résultats contradictoires ont jeté une ombre de doute sur la traduction du paradigme de restriction calorique comme un moyen de comprendre le vieillissement et ce qui crée la vulnérabilité de la maladie liée à l’âge.
Pour essayer de concilier les écarts entre les deux études, les scientifiques des deux équipes ont collaboré à l’analyse des données recueillies dans les deux expériences, impliquant près de 200 singes au total. Les chercheurs ont été en mesure d’identifier plusieurs facteurs, y compris l’âge, le régime alimentaire et le sexe, qui peuvent avoir influencé les résultats différents.
Tout d’abord, les singes de l’étude NIA étaient de différents âges, avec à la fois des jeunes, des adultes et des animaux plus âgés dans le test et des groupes témoins. Pendant ce temps, l’étude de l’UW a seulement réalisé des expérimentations avec des singes adultes d’environ 8 ans. Bien que les études sur les rongeurs aient montré que le processus en début de vie améliore la santé des animaux, chez les primates, de commencer le régime trop tôt peut avoir des effets préjudiciables sur la croissance normale des singes.
Ce que les singes ont mangé a également contribué aux différences. Les singes NIA ont été nourris avec un régime naturel, tandis que les aliments à l’UW étaient semi-purifié, de sorte qu’il pouvait être surveillé et rester cohérente tout au long de l’étude. Bien que la variation saisonnière puisse se produire dans le régime NIA, elle était généralement plus élevée en protéines et en fibres et plus faible en matières grasses, qu’à l’UW. En conséquence, les singes témoins à l’UW étaient plus gros que ceux du NIA.
Le sexe est un autre facteur. Les singes rhésus mâles semblent être plus à risque des effets de santé liés à l’obésité que les femelles et les chercheurs estiment que cela pourrait être le cas pour l’humain. D’autres facteurs, comme l’espèce spécifique des singes, le lieu de leur naissance et les différences dans leurs routines alimentaires quotidiennes entre les études, pourraient tous avoir une incidence sur les résultats.
Avec les ensembles de données des deux études réunies, les résultats qui n’étaient pas clairs face à la taille de l’échantillon plus petite pour chaque étude prise individuellement, deviennent des modèles plus évidents. L’étude du NIA n’a révélé aucune différence entre les groupes de contrôle et de test pour les singes plus âgés, mais lorsqu’on les compare au contexte plus large de l’étude de l’UW, on constate un avantage : les singes NIA mangent moins que le groupe témoin de l’UW et montrent par la suite des taux de survie améliorés.
En tenant compte de ces facteurs, l’étude conclut que :
La diminution de la consommation alimentaire chez l’adulte ou à un âge avancé est associée à une survie améliorée chez les primates non humains…
…avec un mâle âgé de 43 ans, détenant le record de longévité de son espèce.
Attention, votre Guru le précise une nouvelle fois, cette étude concerne des singes rhésus (d’une espèce spécifique), ne commencez pas à vous limiter en espérant vivre plus longtemps, tout est une question d’équilibre, ni trop, ni trop peu (mis à part si c’est une question de santé et préconisé par des médecins compétents) n’entamez pas un régime dans l’espoir qu’il vous conduira à la vie éternelle… Il vaut mieux vivre en disposant de toutes vos capacités pendant 70 ans que comme un légume, incapable de disposer des pleines fonctions de son corps, jusqu’à 100 ans. De plus, (HUMOUR) vous risqueriez de tomber dans les mêmes travers qu’entraine la masturbation (Il fallait la placer, il ne l’aura pas lu pour rien…) !
L’étude publiée dans Nature Communciations : Caloric restriction improves health and survival of rhesus monkeys et présentée sur le site de l’université du Wisconsin-Madison : Calorie restriction lets monkeys live long and prosper.
Il faut voir aussi si le niveau de restriction alimentaire implique d’avoir tout le temps faim et d’être vite fatigué à l’effort…
Le concept de « calorie » utilisé en nutrition est pseudo scientifique, pas étonnant que ces études ne débouchent sur rien…
Une calorie ingurgité sous forme de sucre, ce n’est pas pareille qu’une calorie ingurgité sous forme de graisse….
Qu’est-ce qu’une calorie en nutrition est censé mesurer exactement?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Calorie#Utilisation_di.C3.A9t.C3.A9tique
C’est une définition circulaire, typique de vendeurs de poudre de perlinpinpin, bien pratique pour l’industrie alimentaire: elle permet de produire des expériences qui disent tout et son contraire dans le cadre de protocoles expérimentaux de types vérificationistes. On voit bien dans cet article que les deux expériences cités ne proposent une méthode pouvant invalider leurs hypothèses, mais bien à vérifier leurs hypothèses.
Il est temps de faire une reductio ad absurdum, et de forcer les nutritionnistes a avoir un vrai bagage en biologie cellulaire, au lieu d’un diplôme en toc basé sur des l’étude de corrélations hasardeuses. Rappelons que l’utilisation du joule dans le cadre de la mesure de la respiration cellulaire fait tout à fait sens:
http://www.didier-pol.net/1INTRESP.html
Une étude sur le concept de calorie en nutrition (à ne pas confondre avec le concept de calorie en chimie) réalisée par des épistémologues américains:
http://www.csicop.org/si/show/science_and_pseudoscience_in_adult_nutrition_research_and_practice
Je suggère au Guru de cesser de diffuser les études pseudo-scientifiques reposant sur ce concept biaisé.
De la pseudo-science revue par les paires (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89valuation_par_les_pairs) dans une publication de Nature ?
ah, une traduction en Français de cet article:
http://www.charlatans.info/nutrition2.php