Une vidéo nous révèle l’identité du propriétaire de cette étrange structure naturelle
Il y a quelques années, votre Guru vous a présenté une étrange construction naturelle, comme un petit mât érigé au sein d’une mini clôture en soie, trouvée dans la forêt tropicale péruvienne. Le Guru n’a malheureusement pas suivi l’affaire mais l’année suivante, les mêmes chercheurs ont découvert que, de cette structure, une araignée émergeait de son cocon et donc qu’il s’agissait du nid de ponte d’une araignée encore non classifiée. A l’époque, ils n’avaient pas pu filmer l’éclosion et la structure a été surnommée Silkhenge en référence, par son mystère et sa forme, à Stonehenge.
(Jeff Cremer/Perunature.com)
Jusqu’à présent, les scientifiques ont repéré les soyeuses structures au Pérou, en Guyane française et en Équateur, bien que la plupart aient été vus près de Tambopata au Pérou.
Donc une araignée était à l’origine de cette structure, mais de quelle espèce ou genre ? Ces petites araignées sont beaucoup trop jeunes et peu développés pour en faire leur identification taxonomique. Et pourquoi l’araignée se fatiguerait-elle à construire une telle structure pour un seul œuf (dans le cas de celle trouvée au Pérou; une autre structure en renfermait 3) ?.
Le biologiste Phil Torres et son collègue Aaron Pomerantz, un entomologiste et explorateur du National Geographic à l’origine de la découverte, ont réussi, après des heures d’attentes sous la pluie, à filmer l’éclosion et ils espèrent que la nouvelle vidéo offrira quelques indices.
Selon Phil Torres :
J’ai l’impression que le Silkhenge est beaucoup plus répandu que ce qui est actuellement documenté, et le fait qu’il ne renferme que quelques œufs est probablement assez standard, peut-être parmi la plus petite quantité d’œufs par sac d’oeufs enregistrée chez les araignées.
Trouver un adulte aiderait à résoudre le mystère concernant l’identité de l’araignée. Torres et Pomerantz ont tenté d’élever les araignées jusqu’à l’âge adulte, mais cela s’avère très compliqué vu qu’ils n’ont aucune idée de leur mode de vie. Si de futures tentatives d’élevage réussissent, elles pourraient permettre à l’équipe d’identifier l’espèce, ou du moins la famille à laquelle les araignées appartiennent.
Les chercheurs ont également extrait un peu d’ADN afin de vérifier si la séquence génétique correspond à une espèce d’araignée connue. Il s’avère qu’elle correspond à 86% à certaines familles d’araignées connues, comme les Theridiidae, les Clubionidae et les Linyphiidae. Mais cette quantité de similitudes génétiques n’est pas suffisante pour identifier une espèce particulière et encore moins un genre. Pour les biologistes, la génétique a juste confirmé que c’était des araignées.
Voilà, quelle est elle véritablement identité de cette araignée et surtout à quoi leur sert cette structure, même si on peut imaginer quelle a un caractère défensif… le mystère reste entier !