Cette étoile est la plus ronde jamais mesurée
Une étoile située à 5 000 années-lumière de la Terre est la sphère la plus parfaite qui n’ait jamais été observée dans la nature, selon une nouvelle étude.
Les étoiles, les planètes et d’autres corps célestes ronds se gonflent légèrement à leurs équateurs en raison de la force centrifuge. De manière générale, plus ces objets tournent rapidement, plus la force est grande et plus le renflement est important.
Par exemple, le soleil tourne une fois tous les 27 jours et une ligne imaginaire tracée à travers son centre à l’équateur est environ 20 kilomètres plus longue qu’une ligne semblable tracée de pôle à pôle. Le diamètre équatorial de la Terre, qui complète une rotation toutes les 24 heures, est 42 km plus longs que le diamètre polaire, même si la Terre est beaucoup plus petite que le soleil.
Mais l’étoile qui nous intéresse, connue sous le nom de Kepler 11145123 bat, en termes de rondeur, tous les autres objets que nous avons eu l’occasion de mesurer dans l’espace, selon les membres de l’équipe de son étude.
Image d’entête : représentation de Kepler 11145123 comparée à notre Soleil. (Mark A. Garlick)
Les chercheurs ont analysé les oscillations naturelles de Kepler 11145123, observées par le télescope spatial Kepler de la NASA sur une période de 51 mois, de 2009 à 2013. Kepler a été conçu pour détecter des exoplanètes en notant les minuscules baisses de luminosité qu’elles engendrent lorsqu’elles traversent la face de leurs étoiles (méthode du transit), ainsi le vaisseau spatial est très sensible aux fluctuations de la lumière.
L’équipe, dirigée par Laurent Gizon de l’Institut Max Planck pour la Recherche sur le Système Solaire et de l’université de Göttingen en Allemagne, a ensuite utilisé cette information pour déterminer la taille de l’étoile. Cette technique est connue sous le nom d’astérosismologie, car elle permet aux astronomes de sonder les intérieurs stellaires de la même manière que les géologues utilisent les tremblements de terre pour étudier l’intérieur de notre planète.
Ils ont découvert que les diamètres équatorial et polaire de Kepler 11145123 diffèrent d’une distance de seulement 6 km, même si l’étoile a un diamètre de 3 millions de km, soit environ deux fois plus que le soleil.
Si l’étoile est si ronde, c’est qu’elle tourne environ trois fois plus lentement que le soleil, mais ce n’est probablement pas suffisant. Les champs magnétiques pourraient également aider à aplanir les étoiles. Ainsi, selon les astronomes, une partie de la réponse peut se trouver dans l’environnement magnétique de Kepler 11145123.
Il n’y a aucune garantie que cette étoile conservera son record de rondeur pour toujours. Gizon et ses collègues envisagent d’étudier d’autres étoiles à l’aide de leurs techniques astérosismologiques qui, selon eux, ont apporté une précision sans précédent et peuvent donc ouvrir de nouvelles enquêtes.
La nouvelle étude a été publiée cette semaine dans la revue Science Advances : Shape of a slowly rotating star measured by asteroseismology et présentée sur le site de l’institut max Planck :Scientists measure the shape of Kepler 11145123 with unprecedented precision.
Bonjour,
A la lecture de l’article en référence on constate que ce n’est pas vraiment la méthode du « transit » qui est directement utilisée : je me demandais d’ailleurs comment il était possible qu’il y ait deux mesures de transit sur des planètes à « 90 degrés l’une de l’autre. C’est plutôt l’analyse des fréquence propres des oscillations.
Merci de nous avoir signalé cette intéressante étude.
Kepler un vaisseau ? Bigre on nous cache des choses 😉