Finalement, l’expansion de l’univers ne s’accélèrerait pas
La théorie que l’expansion de l’Univers s’accélère, proposée à la fin des années 1990 et qui a valu un prix Nobel, fait maintenant face à une remise en cause par une équipe de scientifiques du Département de physique de l’université d’Oxford (Angleterre).
La théorie d’une expansion en accélération a été développée par l’analyse de supernovae de type Ia, l’explosion thermonucléaire d’étoiles mourantes, via le télescope spatial Hubble. Elle a placé une étrange substance appelée énergie sombre, le coupable présumé de cette expansion accélérée, sous les projecteurs.
Maintenant, l’équipe d’Oxford dirigée par le professeur Subir Sarkar, conteste cette idée. Après l’analyse d’un catalogue de 740 supernovae de type Ia, 10 fois plus grandes que la taille d’origine de l’échantillon des années 1990, les chercheurs indiquent que la théorie de l’expansion accélérée est en deçà de la précision scientifique actuelle.
Selon Sarkar :
La preuve de l’expansion accélérée est, au plus, ce que les physiciens appellent la “règle des 3 sigma”. On est très loin de la norme “5-sigma” requis pour faire valoir une découverte d’une importance fondamentale.
Pour Sarkar, d’autres preuves suggérant que l’expansion de l’univers s’accélère, comme le fond diffus cosmologique, ont toutes été réalisées dans le cadre d’un modèle hypothétique et non observé.
La recherche présente des données plus cohérentes avec la théorie d’une expansion à un rythme constant. C’est une audacieuse affirmation, qui remet en question de nombreuses théories au sujet de la nature de l’univers, y compris ce que nous savons (si peu) à propos de l’énergie noire.
Toujours selon Sarkar :
Un cadre théorique plus sophistiqué qui prend en compte l’observation que l’univers n’est pas exactement homogène et que sa teneur en matière ne peut pas se comporter comme un gaz parfait, deux hypothèses clés de la cosmologie standard, pourrait être en mesure de rendre compte de toutes les observations sans la nécessiter de l’énergie sombre.
La question est maintenant de savoir si le modèle statistique de l’équipe de Sarkar correspond aux données observables. Cela incitera probablement beaucoup de physiciens à déterminer ce qui est juste : l’accélération de l’Univers, ou la constance de l’Univers.
Naturellement, beaucoup de travail sera nécessaire pour convaincre la communauté des physiciens de cela, mais notre étude sert à démontrer que l’un des piliers du modèle cosmologique standard est plutôt fragile. Espérons que cela va motiver une meilleure analyse des données cosmologiques, ainsi que d’inspirer les théoriciens à enquêter sur des modèles cosmologiques plus nuancés.
L’étude publiée dans Scientific Reports : Marginal evidence for cosmic acceleration from Type Ia supernovae.
Ces nouvelles théories sont vraiment enthousiasmantes!
Wow… si cela devait se confirmer voilà une nouvelle qui remettrait en question des fondements de nos connaissances et spéculations de notre Univers. Et qui surtout pourrait mettre fin aux spéculations d’une « énergie noire » indiscernable jusque là.
Vraiment nous vivons une époque très riche en développement dans les champs d’Astronomie et d’Astrophysique, tout cela est passionnant!
Merci encore pour un excellent article Guru. Bonne continuation.
Petite typo dans la deuxième citation de Sarkar : c’est « nécessité » et non pas « nécessiter ».
Merci pour ce contenu toujours aussi intéressant !
Cet article contredit votre article « L’Univers s’étend plus rapidement que prévu ».
Que faut-il en penser?
@Raghan que la science humaine n’est pas une science exacte ? 🙂
Pour ce qui est de l’existence de la matière noire, il me semble qu’une mission spatiale (2 satellites) est en cours pour vérifier son existence … son observation ou non permettrait de valider l’une des théorie ?
Une autre théorie mettrait en évidence notre faible compréhension de l’univers à savoir que celui-ci est en expansion et donc comme la démontré l’étude sur les galaxies qui s’éloignes inexorablement les une des autres alors que le modèle de gravité prédisait le contraire, l’espace et le temps sont en expansion et donc s’étire :
Soit ’A’ le centre de l’Univers et ‘B’ l’extrémité de l’univers en expansion, vous-vous déplacerez toujours plus vite de ‘A’ à ‘B’ dans le sens de l’expansion de l’univers, plutôt qu’a « contre sens » de ‘B’ à ‘A’.
Cela n’est évidement visible qu’a l’échelle cosmique d’où la ‘faible’ anomalie Pioneer.
La distance des 2 sonde calculé par parallaxe, par rapport à l’emplacement ou elle devrait ce trouver nous révélerais même approximativement ou ce trouve le centre de l’univers et mettrait en exergue certaine théorie.