Une étoile projette dans l’espace des boulets de plasma brulant de la taille de Mars
Le télescope spatial Hubble a repéré des boulets (« blobs ») de gaz super chaud en provenance d’un lointain système d’étoiles.
Selon les astronomes qui ont étudié les données du télescope :
Les boulets de plasma de la taille de Mars sont susceptibles d’émerger de l’amas stellaire V Hydrae, à 1200 années-lumière de la Terre.
Les boules de gaz sont estimées avoir été tiré tous les 8,5 ans au cours (au moins) des 400 dernières années.
Selon la Nasa :
Les données ont montré une chaîne de monstrueux blobs super chauds, chacun avec une température de plus de 9400 °C, presque deux fois plus chauds que la surface du Soleil.
Elles se déplacent également, incroyablement rapidement. L’étude, dirigée par Raghvendra Sahai de la Nasa, a duré de 2002 à 2004 et pendant deux ans à partir de 2011. Les données ont permis aux astronomes de voir les mouvements des boules de gaz au cours des 30 dernières années. Les plus éloignées étaient au moins à 50 milliards de km du système d’étoiles, ce qui signifie qu’elles ont parcouru la distance de la Terre à la Lune en seulement 30 minutes. Comme les boules s’éloignent de leur source, elles se refroidissent et les chercheurs de la Nasa précisent que les données recueillies en 2004 peuvent révéler des boulets qui ont été lancés à partir de la source, il y a 400 ans.
Cependant, la Nasa n’a pas été en mesure de déterminer la source exacte des boules de plasma. Alors que ses équipes les ont suivis jusqu’à l’amas stellaire de V Hydrae, l’étoile principale, appelée V Hydra, n’en serait pas à l’origine.
Selon la Nasa :
L’étoile est une géante rouge gonflée, demeurant à 1 200 années-lumière d’ici, qui a sans doute perdu au moins la moitié de sa masse dans l’espace lors de son agonie. Les géantes rouges sont des étoiles mourantes, dans les derniers stades de leur vie, qui sont en train d’épuiser le combustible nucléaire qui les fait briller.
La Nasa estime que la « meilleure explication » pour ses boulets de plasma serait une étoile qu’ils ne peuvent pas voir et qui récupère de la matière tout en orbitant Hydra. « Ce matériau se dépose ensuite dans un disque et sert de rampe de lancement pour les blobs de plasma, qui voyagent à un peu moins de 1 million de km par heure”.
Image d’entête, clic pour agrandir (NASA/ESA/STScI) : Elle illustre la façon dont le système d’étoile binaire V Hydrae lance des boules de plasma dans l’espace. Le 1er dessin montre les deux étoiles s’orbitant l’une l’autre. Une des étoiles est en fin de vie et elle a grossi, devenant une géante rouge. Dans le 2e dessin, l’orbite de la plus petite étoile la porte dans l’atmosphère élargie de la géante rouge. Alors que l’étoile se déplace à travers l’atmosphère, elle engloutit du matériel de la géante rouge qui s’installe dans un disque autour de l’étoile. L’accumulation de matière atteint un point de basculement et elle est finalement éjectée sous forme de boules de plasma chaud le long des axes de rotation de l’étoile, comme indiqué dans le 3e dessin. Ce processus d’éjection est répété tous les 8 ans, ce qui correspond au temps qu’il faut à l’étoile en orbite pour réaliser un autre passage à travers l’enveloppe de la géante rouge gonflée, comme indiqué dans le 4e dessin.
Maintenant, l’équipe espère continuer à utiliser Hubble pour observer ce système, notamment le boulet le plus récent (2011) et d’utiliser l’Atacama Large Millimeter / submillimeter Array (ALMA) au Chili pour étudier les boulets de plasma lancés au cours des dernières centaines d’années.
L’étude publiée dans l’Astrophysical Journal : Hubble Detects Giant ‘Cannonballs’ Shooting from Star et annoncée sur le site de la NASA : Hubble Detects Giant ‘Cannonballs’ Shooting from Star.
Ou peut être une arme d’origine spatial ! (On peut toujours rêver haha)
Je me faisais une réflexion en lisant l’article, est-ce que nous même, avec notre technologie nous somme capable de maîtriser et générer des « projectiles » de plasma sur moyenne distance ?
Tout cas merci, super article comme toujours.
Des projectiles de plasma ? Encore faudrait-il définir ce que l’on entend par la !
Car du plasma on sait en générer tous les jours (écrans, éclairage fluorescent) Mais sans apport d’énergie électrique les faibles quantités disparaissent très rapidement au contact du reste de la matière, atmosphère comprise.
Ici on parle de quantités énormes émises dans le vide où la plasma peut donc « survivre » un moment