Représentations animées de l’arrivée sur Mars de la sonde ExoMars et du suicide de Rosetta dans la comète 67P (Vidéos)
Le Guru a regroupé ici, deux récentes vidéos présentant des phases critiques que devront très bientôt traverser dans les profondeurs de l’espace deux missions en cours de l’Agence spatiale européenne.
L’arrivée sur Mars de la mission ExoMars et son module Schiaparelli
Le module de test (atterrisseur) Schiaparelli, de la mission ExoMars de l’Agence spatiale russe Roscosmos et de l’Agence Spatial européenne (ASE/ ESA), va se poser sur la surface de Mars le mois prochain.
Comme votre Guru a déjà plusieurs fois détaillé cette mission, il n’hésitera pas à se reprendre :
Le lancement de la mission comprenait un satellite appelé le Trace Gas Orbiter et un prototype d’atterrisseur nommé Schiaparelli. Comme son nom l’indique, l’orbiteur est conçu pour étudier les “Trace Gas”, des gaz à l’état de trace qui représentent moins de 1 % de l’atmosphère martienne. L’un de ces gaz, le méthane, est essentiel à la compréhension de la vie sur Mars. Parce qu’il ne subsiste que quelques siècles avant de se décomposer, l’ensemble du méthane détecté devra avoir été produit relativement récemment par des volcans actifs ou des micro-organismes. L’une ou l’autre source sera passionnante et les scientifiques planétaires utiliseront d’autres “gaz traces” dans l’atmosphère afin d’en déterminer l’origine. Le dioxyde de soufre dans l’air suggèrerait du volcanisme et le carbone, la vie.
Le module prototype « d’entrée, de descente et d’atterrissage » nommé Schiaparelli est conçu pour tester les technologies permettant de poser en douceur des charges utiles sur Mars.
Schiaparelli sera éjecté de son “vaisseau mère” (le Trace Gas Orbiter) le 16 octobre et devrait atterrir sur une section elliptique relativement lisse de la Meridiani Planum (plaine du Méridien) 3 jours plus tard.
Lancé en mars de cette année, Schiaparelli est donc un prototype censé démontrer dans quelle mesure il peut atterrir sur Mars sans dommage.
Pour son atterrissage Il utilisera un bouclier thermique, un système de propulsion, une structure déformable et un parachute dans ses 6 minutes de descente pour atterrir, on l’espère, en toute sécurité.
La séquence de la descente de l’atterrisseur Schiaparelli (ESA)
Schiaparelli est également équipé d’une panoplie d’instruments scientifiques permettant de mesurer la vitesse du vent, l’humidité, la pression et la température de son site d’atterrissage.
Le robot sera le premier à réaliser des mesures des champs électriques de la surface martienne ce qui donnera des indications sur leur rôle dans la création des tempêtes de poussière sur la planète rouge.
La vidéo ci-dessus vous emmène vers l’ellipse d’atterrissage de Schiaparelli, sur la base des données de la mission Mars Express de l’ESA.
Sur le site de l’ESA : Spotlight on Schiaparelli’s landing site.
Le suicide de la sonde Rosetta dans la comète 67P
La sonde Rosetta a atteint la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko le 6 août 2014 et depuis, elle tourne autour de l’objet en forme de canard en plastique, tout en le photographiant et en l’analysant. Le 12 novembre 2014, l’atterrisseur Philae s’est détaché de Rosetta et a rebondi deux fois sur la surface de la comète avant de se retrouver coincé dans une crevasse sombre sous une falaise escarpée. Alors qu’il était jusqu’ici perdu, la sonde Rosetta l’a récemment retrouvé. Mais maintenant, après un peu plus de deux ans, la mission est désormais terminée.
Dans seulement 5 jours, le vaisseau spatial Rosetta percutera la comète 67P et cette nouvelle visualisation montre comment. Elle présente les deux derniers mois de déplacement de la sonde autour de la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko, à partir du 8 août et se terminant le 29 septembre.
L’Agence spatiale européenne met fin à la mission, car la comète s’éloigne maintenant du soleil et la sonde spatiale n’a plus assez d’énergie pour continuer sa mission. Bien évidement, les scientifiques profiteront de se suicide contrôlé, pour en apprendre davantage sur la comète et les détails de sa surface.
Le 27 septembre, la sonde spatiale quittera son orbite de survol et empruntera une nouvelle trajectoire orbitale qui sera utilisée pour aligner Rosetta à sa descente finale.
Le 29 septembre, elle effectuera sa dernière et fatidique manœuvre en commençant par une descente à une altitude de 19 km. À ce moment-là, ayant perdu tout son élan, elle va tout simplement tomber, sans la nécessité d’une intervention externe. Rosetta va s’écraser sur un site appelé Maât, qui est parsemé de rochers et de profondes dolines.
Sur le site de l’ESA : Rosetta’s final orbits – animation.