Des scientifiques dessinent des yeux sur le postérieur des vaches pour les protéger ainsi que leurs prédateurs
Un biologiste conversationniste de l’université de Nouvelle-Galles du Sud (Australie) souhaite que les éleveurs de bovins du Botswana puissent vivre côte à côte avec les lions sauvages. C’est difficile parce que les lions attaquent le bétail des agriculteurs. Ainsi, les scientifiques ont proposé une forme de guerre psychologique : peindre des yeux sur le postérieur des vaches. Les lions, en voyant les faux yeux, vont supposer qu’ils ont été repérés et renonceront le plus souvent à leur traque.
Cette ruse psychologique a été surnommée « iCow » par Neil Jordan, de l’université de New South Wales en Australie, qui en a eu l’idée et ce n’est pas aussi ridicule que cela puisse paraitre. Les motifs d’œil, comme sur les ailes de certains papillons, sont connus pour repousser l’attaquent des oiseaux et, selon Jordan, les bucherons dans les forêts indiennes portent des masques derrière leurs têtes afin de décourager les tigres affamés.
Alors que Jordan était basée dans un village au Botswana, ce sont deux lionnes tuées par des villageois en colère d’avoir perdu des têtes de bétail qui ont inspiré l’iCow. Le lion d’Afrique est une espèce vulnérable, passant de 100 000 individus dans les années 1990 à entre 23 000 et 39 000 aujourd’hui (selon le Botswana Predator Conservation Trust). Une grande partie de cette baisse est due à ce genre de représailles meurtrières, car les agriculteurs n’ont pas de stratégies non létales pour la protection de leurs troupeaux.
Selon Jordan :
Les lions sont des chasseurs en embuscade, ils rampent sur leur proie, se rapprochent et bondissent sur eux invisible.
Un jour, Jordan observa un lion traquer un impala et il a remarqué qu’il renonça à la chasse lorsque l’impala l’a repéré.
Une vidéo qui montre bien qu’il faut éviter de tourner le dos aux gros félins :
Ainsi, le scientifique s’associa avec le Botswana Predator Conservation Trust et un des agriculteurs locaux pour une étude d’essai de 10 semaines, consistant à dessiner des yeux sur un tiers d’un troupeau de 62 bovins. Lorsque le bétail était regroupé chaque soir, ils comptabilisaient les vaches qui avaient survécu. Seules trois vaches ont été tuées par des lions au cours de cette période et elles n’avaient pas d’yeux dessinés sur leurs croupes. Et toutes les vaches peintes ont survécu.
(Ben Yexly/UNSW)
Avec ces premiers résultats prometteurs, Jordan est retourné au Botswana pour une étude plus ambitieuse, en rajoutant des dispositifs GPS pour mieux surveiller le mouvement des prédateurs et des proies et selon lui : « Cela va nous donner des informations sur l’exposition des vaches peintes et non peintes aux risques de prédation et de nous indiquer où sont les points chauds de conflit”.
Sur le site de l’université de Nouvelle-Galles du Sud : Eye-opening conservation strategy could save African lions.
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C’est l’astuce utiliser par le papillion Caliguo prometeus pour se protéger des petits prédateurs. Quand il déploie ses ailes, le motif ressemble a s’y méprendre à un oiseau de proie nocturne
Dans le commerce on retrouve aussi, des marques de commerce qui rappelle les yeux: oxo, ovo, etc.. Et ce pour attirer l’attention des consommateurs.
L’originalité est de l’utiliser dans un contexte particulier. C’est à dire que l’humain ayant des activité destructrices environnementales, utilise des astuce pour se déresponsabiliser de ses massacres environnementaux dû à sa natalité incontrôlée de proie décérébrée.
De plus, les bêtes d’élevages et les animaux domestiques sont réputés moins intelligents (à l’instar des éleveurs) que les animaux sauvages. Alors les lions qui sont des prédateurs naturels ont des pulsions de carnage voyant toutes ces bêtes ineptes à la survie.
A mon avis les lions risquent de vite s’apercevoir de la supercherie… ne serait-il pas plus sage de conseiller aux éleveurs de prendre des chiens pour garder les troupeaux ?