Après la pollution des carburants, il y a celle de la pizza
La mégapole latino-américaine de São Paulo a beau être la seule à utiliser dans ses véhicules des biocarburants très “propres”, sa population ruine ses efforts à coup de four à pizza.
Représentant 10% de la population totale du Brésil, les habitants de Sao Paulo remplissent donc leurs véhicules avec un biocarburant comprenant de l’éthanol de canne à sucre, du gasohol (75% d’essence et 25% d’éthanol) et du diésel soja et c’est super… sauf qu’une récente étude a montré que les émissions dans les grandes villes causées par des restaurants tels que les pizzérias et les “steakhouses” (restaus à grillades) utilisant des fours/ bruleurs à bois sont préjudiciables pour l’environnement urbain.
Les résultats de cette étude, réalisée par 10 experts de la pollution atmosphérique de 7 universités différentes, présentent les différentes causes de pollution de l’air en pointant du doigt, notamment, la ville de Sao Paulo au Brésil pour cet aspect contradictoire.
Selon le Pr Prashant Kumar de l’université de Surrey (Angleterre) qui a dirigé l’étude sous l’égide de l’UGPN :
Il est devenu évident, à partir de notre travail, que malgré le fait qu’il n’y ait pas le même niveau élevé de polluants à partir des véhicules dans cette ville que dans d’autres mégapoles, il n’y a pas eu beaucoup de considération pour certaines sources d’émissions qui n’ont pas été prises en compte, notamment la combustion du bois. Cela inclut le bois brulé dans des pizzérias ou la combustion des déchets ménagers.
Effectivement, la pizza est vénérée par les habitants de Sao Paulo. Il y a même un « jour de la pizza” qui est célébré en juillet et les pizzérias sont prises d’assauts par les familles tous les dimanches soir. Des personnes de tous les âges font la queue devant une des 8000 pizzérias qui produisent près d’un million de pizzas par jour et qui peuvent accueillir jusqu’à 600 personnes à la fois. Outre les 800 pizzas par jour, réalisées en utilisant l’ancien poêle à bois, 1000 autres par jour sont produites pour la livraison à domicile, avec le dimanche étant la journée la plus achalandée de la semaine.
Selon les chercheurs :
Il y a plus de 7,5 hectares de forêt d’eucalyptus brulé chaque mois par les pizzérias et les steakhouses. Un total de plus de 307 000 tonnes de bois est brulé chaque année par les pizzérias.
Bien que le grand nombre de véhicules et de camions diésel soient le principal facteur d’émissions de particules, nous comprenons au moins l’impact que cela peut avoir sur l’environnement et nous pouvons travailler dessus pour trouver des solutions. Les importantes contributions aux émissions de particules acquises provenant de la combustion du bois et de la combustion saisonnières des plantations de canne à sucre doivent être comptabilisées dans les futures études, car elles sont également des contributeurs importants en tant que polluant.
Une fois dans l’air, les polluants émis p
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NOOOOoN ne touchez pas au pizza !!!
Ok, les bio-carburants… « polluent moins »…
Mais c’est faux comme affirmation ! Ça pollue autant, au seul détail près que le CO2 étant prélevé dans des ressources renouvelables, le bilan pour la planète est proche de zéro (enfin… sur le papier, car dans les faits, on doit en être très loin).
Cependant, une fois que le bio-carburant brûle, il rejette autant de CO2 et autres gaz et particules que du gasoil de pétrol… C’est le principe même de la combustion !
La seule chose que cette étude montre, au final, c’est la farine dans laquelle on nous roule en nous bourrant le mou avec des les bio-carburants ! Autant au niveau global, c’est « un peu moins pire », autant au niveau local, c’est tout aussi catastrophique (voir même pire, car la plupart du temps, leur rendement est inférieur à celui des produits pétroliers, car les moteurs sont faits pour brûler du gasoil ou du super, pas de l’éthanol…)
Petits soucis avec les nombres… 8000 pizzerias pour 600 personnes, qui produisent près d’un million de pizzas par jour, ou bien 800 plus 1000 ? Bref, pas clair.