Il ne manque que le mois d’avril à ce graphique animé révélateur du réchauffement climatique
L’augmentation constante des températures de la Terre alors que les gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère et piège de plus en plus de chaleur, conduisent notre planète dans une spirale infernale aux conséquences catastrophiques.
Cette spirale métaphorique a trouvé une représentation dans un nouveau graphique réalisé par Ed Hawkins, un spécialiste du climat à l’université de Reading, au Royaume-Uni. Il présente dans des couleurs arc-en-ciel les températures mondiales filant vers l’extérieur à partir de la fin du 19e siècle à nos jours, alors que la Terre se réchauffe.
Ce graphique fait partie de l’effort de Hawkins à explorer de nouvelles façons de présenter les températures mondiales afin d’exposer clairement la tendance au réchauffement. Un autre spécialiste du climat, Jan Fuglestvedt, du Centre international pour le climat et la recherche environnementale à Oslo, a suggéré cette présentation en spirale.
Le graphique affiche les données mensuelles des températures mondiales enregistrées par le Met Office (service national britannique de météorologie) et compare sous forme de graphiques chaque mois à la moyenne pour la même période de 1850 à 1900. Ces bases ont été utilisées dans le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Chaque agence qui procède a des enregistrements des températures, gère les données de façon légèrement différente, ce qui peut conduire à de petites différences dans les valeurs mensuelles et annuelles, bien que la tendance générale est largement identique pour tous ces organismes.
Au début, les années vacillent vers l’intérieur et l’extérieur, présentant des fluctuations naturelles, qui se produisent d’année en année. Mais de claires tendances au réchauffement sont présentes au début et à la fin du 20e siècle.
Ensuite, les températures se rapprochent inexorablement de la cible fixée par la communauté internationale, de maintenir le réchauffement à moins de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici la fin du 21e siècle. L’objectif encore plus ambitieux, de 1,5 °C, est de plus en plus sujet à discussion et est également visible sur le graphique.
L’augmentation des températures est claire dans les premiers mois de données de l’année 2016, la ligne se sépare clairement de 2015, qui a été l’année la plus chaude enregistrée et frôlant la bordure des 1,5 °C.
A ce jour, chaque mois de l’année 2016 fut le plus chaud sur le disque. En fait, les 11 derniers mois ont tous établi des records. Les températures record de 2016 ont été aidées par le courant saisonnier, exceptionnellement fort cette année, El Niño, mais elles sont en grande partie le résultat de la chaleur qui s’est accumulée dans l’atmosphère pendant des décennies d’émissions sans relâche de gaz à effet de serre.
Sur le site du Climate Lab : Spiralling global temperatures.
Le mois d’avril n’y échappera pas…
Pour venir compléter ces données, cette semaine le Goddard Institute of Space Studies de la NASA a révélé que les températures du mois d’avril sur terre et dans l’eau ont été, en moyenne, de 1,11 °C plus chaudes que la moyenne des mois d’avril entre 1951 et 1980.
(NASA/GISS)
Certaines régions de l’Alaska, Russie, du Groenland et de l’Afrique présentent des températures de 4 °C supérieurs à la moyenne. Une grande partie de l’Asie, l’Europe de l’Est, l’Australie, l’Afrique du Nord, Brésil, nord-ouest américain et de l’ouest du Canada furent de 2°C, ou plus, au-dessus de la moyenne.
Le précédent record, pour un mois d’avril, date de 2010 avec 0,24 °C de moins.
Sur le site du Goddard Institute for Space Studies : GISS Surface Temperature Analysis (GISTEMP).
Vivement du concret avec ce « réchauffement climatique »… Marre de se les geler au printemps !