En présentant un égo et une conscience, les insectes pourraient nous révéler les origines de cette dernière
Nous serons à peu près tous d’accord qu’il y a quelques animaux sur Terre qui ont atteint un tel niveau de connaissance que cela les place bien au-dessus du reste. Les baleines, par exemple, sont connues pour leur intelligence et leur compétence en matière de communication, sans parler des dauphins et les chiens qui ont évolué en phase avec nos émotions et nos expressions…etc.
Cela nous donne le sentiment d’être davantage connecté à eux, qu’à toute autre créature, ce qui fait que nous sommes moins susceptibles de les faire souffrir, de les tuer.
Puis, d’autre part, il y a des créatures si différentes qu’il nous est difficile d’en prendre soin, même si elles jouent un rôle essentiel dans l’écosystème du monde. Tel est le sort de nombreux insectes, en particulier ceux qui envahissent nos foyers, que nous n’hésitons pas annihiler sans arrière-pensée. Et bien, des chercheurs ont trouvé des preuves qui suggèrent que les insectes sont, en fait, conscient et égocentriques.
Et oui, ces mouches que vous avez tuées la semaine dernière avaient des sentiments … en quelque sorte.
Image d’entête : et oui, la mouche a aussi un cœur… (Sanford-Burnham Medical Research Institute)
Selon une équipe de chercheurs de l’université Macquarie en Australie, les mouches et les puces sont capables d’avoir des « expériences subjectives », qui est l’une des formes les plus élémentaires de la conscience.
Selon Colin Klein, qui a participé à l’étude :
Quand vous et moi sommes affamés, nous ne nous contentons pas de nous déplacer vers la nourriture, notre faim a aussi un sentiment particulier qui lui est associé. Un organisme a une expérience subjective si ses états mentaux ont l’impression d’être quelque chose quand ils apparaissent.
Pour aboutir à cette conclusion, l’équipe a étudié les scans de cerveaux de mouches, plus précisément du mésencéphale qui est niché à l’intérieur des plis du cortex. En utilisant ces images, ils ont comparé le cerveau de la mouche à d’autres animaux et ils ont trouvé que celui des mouches présente des structures similaires à celles des cerveaux humains qui leur permettent de modéliser le monde de la même façon que nous le faisons.
Chez les humains et d’autres vertébrés (les animaux avec une colonne vertébrale et/ou épine dorsale) il existe des preuves que le mésencéphale est responsable de la capacité de base de l’expérience subjective. Le cortex détermine beaucoup de ce que nous sommes conscient, mais le mésencéphale est, en premier lieu, ce qui nous rend capables d’être conscient. Il le fait, très grossièrement, en formant une seule image intégrée du monde à partir d’un seul point de vue.
Comme elles modélisent le monde de cette façon, pour Klein et son équipe, les mouches sont aussi égocentriques parce qu’elles portent leur attention de manières sélectives sur certaines choses par rapport à d’autres, afin de survivre.
Les chercheurs veulent maintenant essayer de comprendre comment la conscience émergea, par le biais de l’évolution, dans toutes les créatures. À l’heure actuelle, il semble que les organismes “ont pris conscience” quand ils ont commencé à donner de la priorité aux besoins et qu’ils ont acquis la capacité de se déplacer librement dans le monde.
Pour mieux appréhender cette idée, prenons l’exemple des méduses, des créatures qui ne semblent pas posséder de conscience. Elles ne se déplacent pas librement dans les océans. Au lieu de cela, elles utilisent les vagues dans l’espoir de ne pas débarquer pas sur une plage. Si elles avaient la mobilité, elles auraient éventuellement besoin de faire des choix quant à la direction qu’elles devraient prendre pour répondre à leurs besoins et à partir de cela, une conscience peut émerger.
Ce n’est que le début, mais les résultats de l’équipe présente la voie à suivre pour connaitre la façon dont les insectes, une créature à l’égard de laquelle nous nous sentons généralement indifférents, a acquis une forme basique de conscience.
L’étude publiée dans PNAS : What insects can tell us about the origins of consciousness.
Depuis la nuit des temps, nous nous decomposont quand on meur, nous tranformant en vers puis en mouche, co-insidence ?