Les fourmis savent quand stopper une guerre pour joindre leurs forces
Les fourmis peuvent être très agressives les unes envers les autres, luttant jusqu’à la mort pour défendre leur territoire ici, des arbres. Alors que les conséquences pour les colonies perdantes sont rudes, se traduisant par la perte de leur territoire ou la mort, d’être vainqueur a, apparemment, aussi un coût.
Après un combat, les colonies victorieuses doivent défendre leur nouveau territoire conquis, avec une main-d’œuvre fortement appauvri par les combats. Une nouvelle étude montre que les colonies victorieuses pourraient compenser ce défi en recrutant des membres des colonies perdantes pour les aider.
Certaines fourmis des acacias, Crematogaster mimosae, utilisent leur redoutable morsure pour défendre leurs arbres contre les grands animaux, comme les éléphants et les girafes qui mangent les feuilles. Même la peau épaisse des éléphants ne peut les protéger des fourmis, qui les mordent jusqu’à dans leur trompe. Elles semblent avoir un talent pour trouver les tissus mous, selon Kathleen Rudolph de l’université de Floride et auteure de cette nouvelle étude.
Pour comprendre le coût pour les gagnants, Rudolph et ses collègues ont mené des expériences au Centre de recherche Mpala, au Kenya, en incitant des guerres de fourmis en liant les arbres de colonies différentes de fourmis et en dénombrant les victimes tombées dans des bâches placées sous les arbres.
En simulant un grand mammifère s’en prenant à l’arbre, ils ont découvert que les colonies victorieuses sont moins capables de défendre leur domaine après les combats. Après avoir analysé l’ADN de près de 800 fourmis, ils ont découvert que les combats modifient la constitution génétique des colonies victorieuses.
Longtemps considérée comme des forteresses de sœurs coopérantes, où la descendance de la reine travaillent pour elle/ la colonie, les nouveaux résultats montrent que les fourmis n’ayant pas de lien de parenté peuvent faire partie de la colonie et potentiellement défendre ses habitants et le territoire.
Les chercheurs ont, en outre, été surpris de constater que, dans certains cas, des combats mortels avec des milliers de victimes ne produisent pas un gagnant distinct. A la place, les colonies cessent les combats et fusionnent, avec la reine de chaque colonie préservée.
Comment savent-elles quand cesser les combats ? Cela reste un mystère. Selon Rudolph, il se pourrait que les combats changent l’odeur des fourmis qui est utilisée pour distinguer leurs congénères des envahisseurs potentiels.
Le tri de ces processus de “paix” pourrait contribuer à notre compréhension d’un aspect fascinant des conflits physiques : que les animaux s’affrontant deviennent biologiquement plus semblables par le combat. Cela pourrait aussi être vrai pour les humains : une étude de 2013 a montré que les communautés de bactéries de la peau d’équipes de roller derby concurrentes, convergent au cours des affrontements, un peu comme les conclusions de Rudolph avec les fourmis.
Selon la biologiste :
Non seulement le combat physique donne des gagnants et des perdants biologiques, mais il peut aussi modifier l’identité de ses combattants.
L’étude publiée dans la revue Behavioral Ecology : Spoils of war and peace: enemy adoption and queen-right colony fusion follow costly intraspecific conflict in acacia ants et présentée sur le site de l’université de Floride : Turning mortal enemies into allies? Ants can.
merci 🙂
Je sais pas si tu as déjà vu ça, mais au cas ou https://www.facebook.com/762027603828747/videos/814533705244803/ impressionnant.
Article super intéressant !