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Terre-ISS-exp46

II peut être assez décourageant, avec tant d’espoir et d’effort humains concentré sur la recherche d’une vie extraterrestre sur des mondes en dehors de notre système solaire,  lorsque des scientifiques soulignent combien minces sont les perspectives de la trouver.

Ce qui explique pourquoi une découverte récente, que la Terre elle-même n’aurait que 82 % de chance d’être habitable par le biais d’un nouveau calcul visant à évaluer l’habitabilité des exoplanètes, pourrait en fait être considérée comme une nouvelle plutôt positive.

Image d’entête (clic pour agrandir) : l’ingénieur de vol Tim Peake de l’Agence spatiale européenne (ESA) à bord de la station spatiale internationale (Expedition 46) a partagé cette magnifique photographie de la nuit sur l’Italie, les Alpes et la Méditerranée, le 25 janvier 2016.

Oui, aussi étrange que cela puisse paraitre, des chercheurs estiment que leur “indice d’habitabilité”, mis au point pour aider les scientifiques à prioriser la recherche de vie extraterrestre sur certaines exoplanètes, ne donne pas un score de 100 % à la Terre, en termes de probabilité d’être en mesure de maintenir la vie. Ce qui est assez ironique, étant donné qu’elle est la seule planète dont nous sommes à 100 % sûrs qu’elle arbore la vie. Alors, pourquoi cette cote est-elle moins que parfaite ?

Selon l’astronome Rory Barnes de l’université de Washington :

Fondamentalement, là où nous perdons une partie de probabilité, ou de chance de vie, est que nous pourrions être trop près du Soleil. Nous sommes en fait assez proche du bord intérieur de la zone habitable. Si nous avions repéré la Terre avec nos techniques actuelles, nous pourrions raisonnablement conclure qu’elle pourrait être trop chaude pour la vie.

La zone habitable (en vert) autour d’une étoile, ni trop près (trop chaud) ni trop éloignée (trop froid). (Californie à Berkeley/ Université d’Hawaï à Mānoa / Illumina Studios)

Barnes et ses collègues chercheurs ont développé leur indice l’année dernière, qui classe les exoplanètes en fonction de facteurs d’habitabilité, telle qu’une pression atmosphérique suffisante pour que l’eau à l’état liquide existe à la surface, leur caractère tellurique et la quantité d’énergie qu’elles absorbent ou reflètent de leur étoile.

Lorsque ces informations sont prises en comptes, les chercheurs affirment que la Terre serait pas mal… mais pas top pour des astronomes extraterrestres observant notre planète de loin. Principalement, parce que notre proximité avec le Soleil pourrait les amener à conclure que nous sommes tout simplement trop près du bord intérieur surchauffé de la zone habitable de notre étoile.

Rappelez-vous, nous devons penser à la Terre comme si nous ne connaissions rien à son sujet. Nous ne savons pas qu’elle héberge des océans,des baleines… c’est juste un objet qui atténue un peu la lumière d’une étoile lorsqu’il passe devant (transit).

Selon les chercheurs, cela pourrait signifier que des astronomes extraterrestres, s’ils devaient arriver aux mêmes conclusions avec les mêmes moyens, pourraient concentrer leurs efforts sur d’autres planètes offrant de meilleurs scores d’habitabilité.

L’étude publiée dans The Astrophysical Journal : Comparative Habitability of Transiting Exoplanets.

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