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Apparemment, les dinosaures dansaient pour impressionner la gent féminine et ils pratiquaient cette activité avec un tel enthousiasme, qu’ils en ont laissé des traces fossilisées.

Des paléontologues de l’université du Colorado à Denver ont découvert une "piste de danse pour dinosaures" dans le Colorado, où d’anciens théropodes ont formé de profonds sillons dans la terre alors qu’ils se trémoussaient afin d’impressionner les femelles. Les traces de frottement ont été trouvées dans du grès du Dakota, une couche de sédiments qui s’est déposée il y a environ 100 millions d’années dans le Midwest et l’Ouest au cours de la période du Crétacé.

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Les chercheurs estiment que certaines de ces marques représentent des preuves de rituels d’accouplement chez une grande espèce de dinosaure prédateur appelée Acrocanthosaurus, des théropodes bipèdes qui pouvaient mesurer 10 m et peser jusqu’à 6,8 tonnes.

Image d’entête : Illustration représentant des théropodes en pleine parade, basée sur les empreintes fossiles dans le Grès du Dakota, Colorado. (Xing Lida)

Comme ils l’écrivent dans leur étude, les chercheurs ont découvert des marques sur plusieurs sites dans le Colorado, la plus grande contenant environ 60 empreintes, dont certaines mesuraient plus de 2 m de long et presque 30 cm de profondeur. Les marques étaient caractérisées par deux longs sillons dans la terre contenant des traces de griffes évidentes. Les empreintes de théropodes trouvées à proximité ont permis aux chercheurs de déterminer à quel type de dinosaure elles appartenaient.

Photogrammétrie des empreintes de théropodes (université du Colorado/ Nature)dinosaure-traces-danse

Ces zones, appelées leks, auraient vu de nombreux mâles se réunir pour se montrer aux femelles dans l’espoir d’attirer une compagne. Ces types de comportements rituels et composé de parades extravagantes sont courants chez de nombreuses espèces d’oiseaux aujourd’hui.

Pour les théropodes, ils grattaient le sol avec leurs pattes, ce mouvement aurait pu indiquer la force et la capacité des animaux à construire un nid aux partenaires potentiels.

Les scientifiques, pour confirmer leur théorie, relient ce comportement à celui observé chez les oiseaux qui passent une grande partie de leur temps au sol aujourd’hui, comme certaines espèces de macareux, pluviers et perroquets. Ces oiseaux raclent le sol afin de mettre en valeur leurs capacités à construire des nids. Compte tenu des preuves solides liant les dinosaures aux oiseaux modernes, les chercheurs affirment qu’il est peu probable qu’ils ne présentaient pas les mêmes comportements.

Ils ont examiné, puis rejeté, d’autres explications pour la présence de ces éraflures, y compris qu’elles étaient le résultat d’une recherche de nourriture et d’eau par les dinosaures, ou pour creuser des nids. En les comparants à d’autres empreintes de dinosaure à la recherche de proie, précédemment découvertes, ils ont conclu qu’elles ne  correspondaient pas. De plus, ils n’ont pas découvert de fragments d’œufs ou de nids complètement formés à proximité, ce qui les a conduit à émettre l’hypothèse que ces marques ont été réalisées uniquement pour parader.

Les résultats fournissent un lien important entre le comportement d’accouplement des oiseaux modernes et ceux de leurs ancêtres dinosaures. Diverses caractéristiques de dimorphisme sexuel, telles que de grandes crêtes et cornes, ont été découvertes sur d’autres fossiles de dinosaures, mais ils n’ont fourni qu’une preuve circonstancielle du comportement d’accouplement. Ainsi, les chercheurs ont découvert ce qui pourrait être la première preuve directe d’un rituel de reproduction chez les dinosaures.

L’étude publiée dans Scientific Reports : Theropod courtship: large scale physical evidence of display arenas and avian-like scrape ceremony behaviour by Cretaceous dinosaurs et présentée sur le site de l’université du Colorado : Discovery shows dinosaurs may have been the original lovebirds.

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