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2016 fin1

Votre Guru vous souhaite une bonne et heureuse année 2016 !

Avant de voir ce que nous réserve la science pour cette nouvelle année, permettez au Guru de faire un point sur GuruMeditation et lui-même, chose qui est assez rare, il en convient.

L’année 2015 (sur les 6 de l’existence de GuruMeditation) fut assez compliquée pour votre serviteur. Il a dû réduire le nombre de ses publications en raison de problèmes que tout un chacun est susceptible de rencontrer au cours de son existence… Mais il a comme bonne résolution, de reprendre un rythme normal cette année.

Un rappel sur le fonctionnement de GuruMeditation : il est tenu par un seul et même individu, il n’y pas d’équipe… Le Guru ou sa demeure ne sont aucunement rattachés à un quelconque mouvement, groupe politique, religieux, syndical, secte, confrérie, etc… GuruMeditation et son Guru sont totalement autonomes. Les liens que vous trouverez dans ses articles sont, pour la plupart, des liens vers Wikipédia, vers les universités/ laboratoires/ agences concernées et les études qui sont publiées dans des revues peer-reviewed.

Comme vous vous en êtes peut-être rendu compte, si vous n’utilisez pas un bloqueur de pub, il n’y en a aucune ici. GuruMeditation tente de fonctionner avec les dons de ses visiteurs et, à vrai dire, ce n’est pas vraiment le cas, et ce malgré le nombre toujours croissant de visiteurs. D’une part parce que le Guru devrait vous relancer tous les 3 mois et que c’est un exercice qui lui est assez difficile et d’autre part, parce que les dons sur internet induisent de la méfiance.  Il n’en reste pas moins que le Guru vit très humblement et qu’il lui est difficile de faire évoluer son œuvre sans les fonds nécessaires. Et par évoluer, cela veut dire avoir son propre serveur, non limité dans la dépose de médias, et de modifier l’interface du site qui commence à vieillir. Par exemple, votre Guru aimerait bien disposer d’une autre section dans laquelle il pourrait poster de petites infos scientifiques qui ne nécessitent pas d’en faire l’article.

Il y a certains sujets qui ont été évités, comme ceux déjà largement traités dans d’autres médias. Ce fut le cas pour la viande cancérogène, par exemple, et il ne parle pas trop de dérèglement climatique, car il ne ferait plus que ça, vu le nombre d’études impactées par le sujet on pourrait en faire un autre GuruMeditation. Mais, foi de Guru, le changement, c’est maintenant…

En ce qui concerne vos commentaires, le Guru n’a pas trop eu à se plaindre et parfois vous aurez à être un peu patient pour qu’il soit publié. Le Guru n’est pas “always connected”…

Ce que nous pouvons attendre de la science en 2016

Après une année qui a vu, notamment, le premier survol de Pluton et la découverte d’une nouvelle espèce humaine,  que peut-on attendre de la science en 2016 ?

Sur le front des particules

Est-ce que le Large Hadron Collider (LHC) découvrira une nouvelle particule en 2016 ? Le monde de la physique des particules est actuellement en pleine effervescence. En décembre, des physiciens se sont réunis au Cern à Genève pour annoncer leurs premiers résultats significatifs depuis que le LHC a été relancé début 2015. A partir de deux expériences, les membres de l’équipe qui ont découvert le boson de Higgs ont rapporté des indices d’une nouvelle particule élémentaire.

Cern-LHC_diphoton

Le LHC fait se percuter des faisceaux de particules de protons, permettant aux physiciens de chercher des indices de particules encore inconnues dans les “débris”. Dans ce cas, les chercheurs ont détecté une surabondance de paires de photons, une nouvelle brique de construction cosmique quatre fois plus massive que la plus lourde particule connue, le quark top. Le signal reste à confirmer et les physiciens appellent à la prudence. Mais cela n’a pas empêché les théoriciens d’inonder les revues scientifiques de documents de recherches qui spéculent sur le sens possible du résultat.

Si ce n’est pas un mirage, la nouvelle particule pourrait faire le lien avec la théorie, non encore confirmée, de la supersymétrie, dans laquelle les particules élémentaires sont jumelées avec de soi-disant superpartenaires. Ce serait ajouter beaucoup plus de caractères au zoo de particules représentées dans le cadre du modèle standard. Ou alors, cela pourrait être très différent de ce qui a été prévu par les physiciens. Comme le LHC fonctionne maintenant au double de l’énergie dépensée lors de son premier lancement, nous devrions le savoir dans l’année.

Sur le front de la science planétaire

Le survol de Pluton, par la sonde New Horizons, fut l’évènement le plus marquant de 2015 en science planétaire. Pour 2016, le 4 juillet précisément, la sonde Juno de la Nasa va atteindre Jupiter, pour commencer la deuxième mission dans l’histoire consacrée à l’étude de la plus grande planète du système solaire (après celle de Galileo, qui a duré de 1995 à 2003).

La Terre propulsant JUNO vers Jupiter :

Juno atteindra la vitesse hallucinante de 265 000 kilomètres par heure par rapport à la Terre, un record de vitesse pour un objet fabriqué par l’homme.

Les planètes géantes, comme Jupiter, sont au cœur de la formation des systèmes planétaires : elles naissent très tôt dans le processus et influencent l’orbite d’autres objets situés dans leur proximité cosmique. La mission étudiera le noyau de Jupiter, cherchera de l’eau et cartographiera ses nuages.

Mais l’engin, qui a été lancé en 2012, ne sera pas en mesure d’étudier l’un des joyaux du système de Jupiter : sa lune glacée Europe. Une étude détaillée de ce monde, qui est l’une des principales cibles pour la recherche de vie au-delà de la Terre, devra attendre le lancement d’une autre mission, gérée par les États-Unis, dans les années 2020.

Le grand espoir européen, pour l’année prochaine, est la première mission de son programme d’exploration de Mars, appelée Exomars. Au mois de mars, un orbiteur et un atterrisseur seront lancés sur une fusée russe Proton du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan.

Le vaisseau spatial arrivera dans l’orbite martienne en octobre. L’orbiteur tentera de détecter du méthane et d’autres gaz atmosphériques qui pourraient être les signatures de processus actifs sur la planète rouge, tandis que l’atterrisseur, nommé Schiaparelli, descendra dans l’atmosphère et tentera d’atterrir sur la surface martienne. Il est conçu pour ouvrir la voie à de futur de débarquement, notamment d’une astromobile, l’ExoMars rover. Il ne transportera qu’un charge utile scientifique très limitée et pas de caméra de surface.

En ce qui concerne notre planète

L’Anthropocène est un terme formulé en 2000 pour désigner l’époque actuelle, dans laquelle les humains modifient considérablement l’écosystème de la Terre. Même s’il est couramment utilisé, le terme n’est pas encore reconnu officiellement.

Pour les géologues, nous sommes encore dans l’Holocène, qui commence il y a environ 11 700 ans avec la fin de la dernière ère glaciaire.

En 2016, un groupe de travail réuni par le Prof Jan Zalasiewicz de l’université de Leicester (Angleterre) présentera leurs preuves et leurs recommandations sur la formalisation de l’anthropocène devant la Commission internationale de stratigraphie. Cela pourrait mettre en marche un vaste et complexe processus qui tentera d’acceptée officiellement cette époque géologique, au même rang que l’Holocène ou le Pléistocène.

L’impact humain sur les écosystèmes est susceptible d’être encore plus pointé du doigt l’année prochaine, surtout si 2016 se révèle être l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées, ce qui arrivera très probablement et si ce n’est pas le cas, selon les météorologistes, 2016 sera au moins aussi chaude que 2015. Mais le changement climatique, ainsi que les effets continus du phénomène climatique El Nino, pourrait amener les températures moyennes globales au-delà du pic atteint en 2015.

2016 nous révèlera-t-elle les ondes gravitationnelles ?

La science mène une quête de plusieurs décennies pour essayer de détecter la déformation de l’espace et du temps, prédit par Einstein, se produisant à chaque fois que des objets massifs sont accélérés comme, par exemple, la fusion de trous noirs, ou l’explosion d’étoiles colossales en fin de vie.

Cependant, même avec une telle violence, les signaux restent très faibles. Néanmoins, des chercheurs pensent avoir maintenant l’instrumentation expérimentale capable de faire une détection, grâce aux laboratoires avancés Ligo qui ont démarré en septembre. Des rumeurs circulent qu’ils ont déjà réussi, mais ce ne sont que des rumeurs avant toute annonce officielle.

Voilà “grossièrement” une petite mis en bouche de ce à quoi l’on peut s’attendre pour la recherche scientifique la plus notable de 2016. Vous pouvez, bien évidement, l’agrémenter dans vos commentaires.

Pour l’ô combien superbe image d’entête, elle a été réalisée collée par votre serviteur en utilisant, pour la “Bonne année”, les images de la NASA, qui a récemment réalisé un alphabet en utilisant des images de la Terre obtenue depuis l’espace (ici : Reading the ABCs from Space). Et pour le “2016”, vous avez de chaque coté le propulseur à effet Hall qui a récemment subi une petite modification à la française; pour la partie haute du “2” vous avez l’ancien et étrange ver Hallucigenia et pour la partie basse, la reconstitution d’une étoile qui rencontre un trou noir; pour le “0”, un jour complet de Pluton; pour le “1”, une des très nombreuses momies de chien (passée aux rayons X) découvertes dans des catacombes égyptiennes (encore un article que le Guru n’a jamais eu le temps de finir) et pour le chiffre “6” une graine qui a la particularité de s’auto-enfouir dans le sol.

Le Guru vous retrouve dès mardi !

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