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Les poiles font plus que de garder les animaux au chaud. Bien qu’ils puissent piéger la saleté, ils maintiennent également l’animal propre. Une nouvelle recherche, menée par des chercheurs du Georgia Institute of Technology, a passé plus de deux douzaines d’études au peigne fin (…) et comptabilisé les poils de 27 mammifères et insectes pour mieux comprendre comment les animaux se préservent de la saleté.

Image d’entête : les poils sur l’œil d’une abeille observés sous microscope électronique à balayage. (Georgia Tech)

Ils ont constaté que les poils augmentent l’aire de surface du corps de l’animal en étant 100 fois supérieure à celle de sa peau. Une abeille, par exemple, a une surface de la taille d’une tranche de pain lorsque vous prenez en compte ses poils. Celle du chat est égale à la taille d’une table de ping-pong. Cela représente de larges zones capables de retenir les particules de saleté, mais les poils sont également conçu pour aider à se débarrasser/ tuer les bactéries et pour évacuer la saleté.

Accompagnant l’étude, comparaison de l’aire de surface de quelques animaux. (Georgia Tech)surface_aire_animaux-infographie

Quand un chien (ou un chat) se secoue, ses poils agissent “comme des tremplins pour catapulter les particules accumulées”, écrivent les chercheurs, éjectant ainsi la saleté. Les abeilles se brossent pour se débarrasser du pollen accumulé sur leurs corps avec des poils sur leurs pattes avant. Les cigales (et d’autres comme la libellule) disposent de structures ressemblant à des poils sur leurs ailes qui sont tranchantes et pointues et elles les utilisent pour empaler les bactéries.

Ci-dessous : en haut à gauche modélisation 3D des nanostructures en forme de petits piliers qui recouvre les ailes de la libellule et médaillon en bas à droite, les bactéries et autres germes qui ont été déchiquetés par la surface antibactérienne.

Les mouches des fruits (drosophiles) utilisent les poils sur leur tête et leur thorax pour catapulter la poussière avec des accélérations allant jusqu’à 500 fois la gravité de la Terre.

Vidéo accompagnant l’étude : une abeille essuie le pollen de sa tête et une mouche drosophile se débarrasse de grain d’amidon sur ses yeux (Georgia Tech).

Sans oublier l’incroyable nettoyeur d’antennes multifonction de la fourmi :

Les chercheurs suggèrent que la compréhension des mécanismes biologiques de nettoyage, comme l’action des poils, pourrait aider à concevoir de meilleurs matériaux autonettoyants.

A partir de l’étude (Amador et Hu)stratégie-netoyage-insecte

Bonus : une abeille et un écureuil ont le même nombre de poils, soit environ 3 millions. Un papillon en a environ 10 milliards.

Il est a précisé que les chercheurs impliqués dans cette étude ont reçu le prix Ig Nobel (de la science qui fait rire et ensuite réfléchir) de physique en 2015 pour leur précédente étude sur la durée de miction chez les mammifères.

L’étude publiée dans The Journal of Experimental Biology : Cleanliness is next to godliness: mechanisms for staying clean et présentée sur le site du Georgia Institute of Technology : A Hairy Situation: Hair Increases Surface Area for Animals by 100 Times.

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