Une longue étude confirme ce que d’autres études à plus petite échelle indiquaient, que les populations d’animaux autour de Tchernobyl s’épanouissent en l’absence d’activité humaine. Une équipe de scientifiques a sondé la zone d’exclusion humaine entourant le site, en observant que les grands animaux, comme les cerfs et les wapitis, proliféraient malgré les persistantes radiations. (Image d’entête, loup dans le centre de Tchernobyl – Sergey Gashchak)
*Votre Guru n’a plus les références en tête, vous excuserez son manque de précision, mais de mémoire, il peut vous apprendre que la nature autour des restes de la centrale nucléaire a subit, sur plusieurs générations, la radioactivité entrainant morts et malformations. Mais, la nature c’est, tant bien que mal, adaptée, “absorbant la radioactivité” sans en subir les conséquences, enfin presque… La radioactivité n’a pas disparu, elle est mieux “supportée” par la faune et la flore qui l’entoure. Il est ainsi fortement déconseillé de consommer les animaux ou la végétation provenant de ce site, quand bien même ils semblent en bonne santé.
Alors que les particules radioactives s’échappaient de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986, une zone d’exclusion humaine de 4200 kilomètres carrés a été créée autour du site. Des relevés aériens antérieurs ont suggéré que le nombre d’animaux sauvages dans la région avait un peu récupéré du drame, mais cette première étude à grande échelle de la région suggère que, bien que le rayonnement soit nocif pour leur bien-être, les effets engendrés par des populations humaines peuvent être plus dommageables.
Selon le professeur Jim Smith de l’université de Portsmouth (Angleterre) :
Cela ne signifie pas que le rayonnement est bon pour la faune, juste que les effets de la présence humaine, qui se traduisent par la chasse, l’agriculture et la sylviculture, sont bien pires.
Smith a dirigé une équipe internationale de scientifiques chargée d’analyser les données historiques de relevés aériens et de pointages des traces d’animaux dans la neige, constatant que le nombre de mammifères, comme les wapitis, chevreuils, cerfs, sangliers et loups, correspond à celui de quatre autres réserves naturelles dans la région. Ils ont même repéré un cheval de Przewalski et un lynx européen, qui avaient auparavant disparu de la zone et qui sont apparemment de retour.
Selon Jim Smith :
Il y a eu de nombreux rapports sur l’abondance de la faune de Tchernobyl, mais c’est la première étude à grande échelle pour prouver combien ils sont résilients. Il est très probable que les chiffres sur la faune de Tchernobyl soient beaucoup plus élevés qu’ils ne l’étaient avant l’accident.
L’étude publiée dans Current Biology : Long-term census data reveal abundant wildlife populations at Chernobyl.
Un reportage ARTE faisait, il y a un an, un bel état des lieux espèce par espèce pour savoir un peu mieux quels animaux tiraient le plus leur épingle du jeu… Les oiseaux ne sont pas les plus grand challengers !!
Des équipes qui ont travaillé au suivi d’espèces à Tchernobyl travaillent déjà sur batraciens et autres à Fukushima afin d’essayer de définir des bioindicateurs efficace…
Concernant le cheval de przewalski par contre, il a été réintroduit dans les année 1990 à Tchernobyl, les russes les rassemblant là-bas pour s’en débarrasser. Si la population a eu une dynamique de croissance vraiment intéressante, les braconniers sont de retour depuis plusieurs mois et suite à l’annonce de leur présence sur le site…