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Le sexe… s’est compliqué. Les psychologues et les thérapeutes (de couples), ne manqueront pas de nous dire que le manque de communication est en grande partie à blâmer. Si seulement nous étions plus ouverts face à nos désirs et à nos intentions, alors les femmes ne se demanderaient pas, "Va-t-il m’appeler” et les hommes perplexes de spéculer, "Est-elle en train de flirter avec moi ?" et l’ère de signaux mixtes et contradictoires serait terminée. Bien que probablement trop beau pour devenir vrai, cette vision utopique des relations sexuelles humaines pourrait devenir une réalité si seulement nous nous inspirions de certaines compétences de communication de nos cousins, les bonobos.

Comme les humains, les bonobos sont des Grands singes (Hominidés), un groupe qui comprend également les orangs-outans, les chimpanzés et les gorilles. Cependant, il y a un trait du comportement en particulier qui est tout à fait distinctif parmi les bonobos : alors que les chimpanzés et les gorilles règlent souvent leurs différends par des combats féroces, parfois mortelles, les bonobos font couramment la paix en se livrant à de fiévreuses orgies dans lesquels les mâles ont des rapports sexuels avec des femelles et d’autres mâles, et les femelles avec d’autres femelles. Aucun autre grand singe… ne se donne du plaisir avec un tel abandon, même les hippies libres d’aimer à Woodstock ne pouvaient espérer atteindre de tels niveaux hédonistes de bonheur orgasmique.

Non seulement les bonobos ont une grande liberté dans leur amour, mais ils ne sont pas non plus timides concernant la demande.

Ainsi, deux primatologues de l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste rapportent dans une nouvelle étude (lien plus bas) que les femelles bonobos sauvages feront des gestes flagrants pour réclamer un frottement “génito-génital”. La subtilité n’est pas leur spécialité.

Y a-t-il plus explicite ?bonobo5

Les scientifiques ont observé deux mouvements en particulier : le “pointage du pied”, par lequel la femelle utilise son pied pour désigner ses parties génitales et le "hip shimmy" dans lequel elle agite ses organes génitaux pour imiter le frottement. Dans environ 83% des cas, une autre femelle a répondu, donnant au “signaleur” exactement ce qu’elle voulait.

Ce frottement, partie génitale contre parties génitales, féminin semble être un mécanisme pour réduire les tensions sociales et pour accroitre la coopération, en particulier lorsque des réserves alimentaires limitées sont en jeu.

Enfin, il peut être intéressant de noter que, malgré leurs ébats sans limites, les bonobos sont une espèce en voie de disparition, principalement parce que leurs cousins humains ne se soucient pas assez d’eux ou de protéger leur habitat.

L’étude publiée dans Scientifics Reports : Pointing and pantomime in wild apes? Female bonobos use referential and iconic gestures to request genito-genital rubbing et annoncée sur le site de l’l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste : Female bonobos: Pointing it out.

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