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Une nouvelle étude montre à quoi ressembleraient les modèles de diversité naturelle des mammifères dans le monde en l’absence de l’impact humain passé et présent.

Il n’y a plus beaucoup de grands mammifères sur Terre, principalement parce qu’une espèce de superprédateur, l’Humain, a prélevé un lourd tribut sur sa concurrence. Récemment, une équipe de chercheurs de l’université d’Aarhus, au Danemark, a présenté dans une étude ce qui serait arrivé à la mégafaune de la Terre si les humains n’avaient jamais existé.

Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne est l’un des derniers endroits dans le monde a hébergé, tant bien que mal, de nombreuses espèces de grands mammifères et selon l’écologiste et l’un des auteurs de l’étude, Soren Faurby  : 

C’est l’un des seuls endroits où les activités humaines n’ont pas encore anéanti la plupart des grands animaux.

Mais même là, de nombreuses espèces sont en voie de disparition et leurs espaces ont été sévèrement limités par l’activité humaine.

Ailleurs dans le monde, la plupart des espèces de grands mammifères ont été éradiquées, ou presque. Les bisons d’Amérique du Nord en sont un exemple récent. Et dans de nombreux endroits, les espèces de grands mammifères survivants, comme l’ours brun d’Europe, ont été poussées/ retranchées dans des zones montagneuses, où il y a moins d’humains.

L’image d’entête montre la diversité des espèces de mammifères dans un monde sans humains, l’image ci-dessous montre à quel point nous avons réduit cette diversité. (S. Faurby et col)
biodiversité avec H

Ainsi, selon Faurby et ses collègues, si les humains n’avaient jamais existé, les grands mammifères règneraient, encore, sur presque tous les continents de la Terre. L’équipe a calculé les zones probables d’habitats d’espèces de grands mammifères comme les ours, les éléphants, les wapitis, les élans, les rhinocéros, les tigres, les loups et d’autres dans un monde sans humains. Pour ce faire, ils ont calculé ce à quoi l’habitat de chaque espèce pourrait ressembler si les humains ne s’y étaient pas installés, modifié le climat de la Terre, ou immiscés dans ses écosystèmes.

Dans ce monde hypothétique, des parties de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud, qui sont pauvres en grands mammifères dans le monde actuel, abriteraient plus d’espèces qu’en contient l’Afrique subsaharienne. En Europe, les rhinocéros et les éléphants gambaderaient aux côtés des élans et des ours.

Dans une analyse précédente, ces mêmes chercheurs ont également montré que l’extinction de masse des grands mammifères au cours de la dernière période glaciaire (extinction de la mégafaune à la fin du Quaternaire, appelé extinction de l’Holocène) est en grande partie explicable par l’expansion de l’homme moderne (Homo sapiens) à travers le monde.

Faury et ses collègues indiquent que leurs résultats pourraient fournir des indications utiles aux efforts de conservation des espèces animales qui survivent encore.

L’équipe a publié leurs résultats dans la revue Diversity and Distributions : Historic and prehistoric human-driven extinctions have reshaped global mammal diversity patterns.

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