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Des scientifiques ont inventé une machine qui vomit sur commande. Ils l’utilisent afin d’en savoir plus sur le norovirus, un virus très contagieux responsable de maladies très infectieuses et notamment de la gastro-entérite qui engendre souvent des vomissements et qui se propage principalement par transmission de personne à personne.

Comment, exactement, était ce que les chercheurs voulaient comprendre et selon l’auteur de l’étude, Lee-Ann Jaykus, professeur de virologie alimentaire à l’université d’État de Caroline du Nord (NoroCORE) :

Nous savons que le virus est excrété en quantités massives dans les matières fécales des personnes infectées, des millions à des milliards de particules par gramme.

On en sait beaucoup moins sur la façon dont il peut se propager à travers les particules de virus dans l’air après qu’une personne ait vomi. Nous avons suspecté l’aérosolisation (devenir volatile) du virus dans les vomissements depuis près de 20 ans, mais on n’a jamais fourni aucune sorte de preuve en laboratoire de celle-ci.

Recruter des étudiants pour vomir des particules virales dans un laboratoire aurait été probablement très compliqué. Donc Jaykus a demandé à un collègue ingénieur de concevoir une machine qui simule des vomissements humains. Il en a résulté un “système d’estomac” à échelle réduite, affublé d’un visage pour humaniser la chose, qui éjecte du "vomi" à une vitesse, un volume et une viscosité qui correspondait à l’original. Le vomi est en faite une gelée qui constitue un dessert anglais (vanilla Jell-O pudding) mélangé avec de la salive artificielle et du colorant alimentaire vert.

Le norovirus avait aussi sa doublure. Les chercheurs ont utilisé un autre virus appelé le bactériophage MS2, qui n’atteint pas les humains.

Une fois que la machine a vomi dans une boîte fermée, un échantillonneur de bioaérosol, fixé à la boîte, a recueilli les particules, ainsi les scientifiques pouvaient mesurer le taux de présence du virus.

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Environ 0,02% du virus dans le vomi, tout au plus, était sous forme d’aérosol, ce qui est égal à environ 13 000 particules et nous avons seulement besoin d’être exposé à 20 particules virales pour tomber malade.

Selon Jaykus :

Ce document nous permet d’être relativement certains que le norovirus est aérosol au moins dans une certaine mesure par des vomissements. Le prouver est très important dans la compréhension de la transmission du virus.

Si vous êtes près de la zone d’éclaboussement d’un acte de vomissements public, selon les résultats de cette expérience, "la chose la plus sure à faire est de vous éloigner. Le plus éloigné vous êtes de l’aérosol, le mieux vous vous porterez."

L’étude publiée dans Plos ONE : Aerosolization of a Human Norovirus Surrogate, Bacteriophage MS2, during Simulated Vomiting.

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