Cette semaine, une étude a été publiée sur les voies et moyens que les moustiques utilisent pour trouver leur proie, à savoir vous. Au lieu de se poser sur la première surface vivante qu’ils voient, dans l’espoir de trouver un peu de sang à l’intérieur, le moustique emploie plusieurs sens pour vous traquer et percer votre peau.
Les chercheurs, des biologistes de l’université de Washington et de Caltech, suggèrent ainsi que les moustiques utilisent une combinaison de signaux olfactifs, visuels et thermiques pour trouver votre bras, votre jambe ou votre joue. Peu importe ce qu’ils doivent faire pour vous sucer le sang, ils le feront.
Ces nouvelles données ne sont pas vraiment nouvelles, pour le Guru, bien qu’ici elles aient été replacées dans le temps et le contexte. Vous risquez ainsi de trouver des articles de votre serviteur liés, comme : “Description de la technique d’approche du moustique affamé et mortel” ou “Quelles sont les préférences humaines du moustique ?”…
La première étape, qu’un moustique empreinte pour trouver sa proie, même sous la pluie, est de vous sentir. (“Comment le paludisme a-t-il rendu son moustique encore plus sensible à l’odeur humaine ?” et “Découverte des composés chimiques qui rendent inopérant le détecteur de vertébré du moustique”)
Après vous avoir reniflé, il vous voit. Une fois qu’il est assez proche, il recherche l’endroit le plus chaud sur votre corps,ou tout au moins, un endroit suffisamment chaud et il atterrit. Une fois posé…
-> Regardez de l’intérieur la piquante tête chercheuse du moustique en quête de sang
Donc, cela donne :
- A plus de 10 mètres, le moustique détecte le CO₂, probablement votre souffle.
- De 5 à 10 mètres, le CO₂ active le sens visuel du moustique, il recherche toutes formes humaine ou des caractéristiques animales reconnaissables.
- Une fois que le moustique est suffisamment proche de sa cible, il commence à détecter des indices thermiques pour le guider à l’endroit optimal pour sucer le sang.
A partir de l’étude, schéma présentant la chronologie dans la traque du moustique.
D’après cette étude, les humains deviennent visibles aux moustiques à une distance comprise entre 5 et 15 mètres. Ils sont capables de détecter des panaches de CO₂ à plus de 15 mètres de distance, là où commence sa traque.
A part la moustiquaire, quelques répulsifs naturels (et encore…), du DEET en chimique (assez, voir très mauvais pour vous, vos animaux de compagnie et l’environnement) ou avoir la capacité de se transformer en roche (contactez le Guru !), vous n’y échapperez pas.
Ainsi, toutes ces informations pourront aider à mettre au point de nouveaux répulsifs dans un futur proche et participer à la lutte contre la malaria dont le moustique est vecteur dans certains pays chauds. En attendant, vous pouvez également tenter l’apnée ou, dans le cadre d’une future fête, de gonfler des ballons toute la nuit…
L’étude publiée dans Current Biology : Mosquitoes Use Vision to Associate Odor Plumes with Thermal Targets et annoncée sur le site de l’université de washington : UW researchers show that the mosquito smells, before it sees, a bloody feast.
