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Soleil-SDO-NUSTAR 2015

La sonde Solar Dynamics Observatory (SDO), de la NASA, garde continuellement un œil rivé sur le soleil, mais, pour obtenir une meilleure appréciation de ce qui s’y passe, deux autres vaisseaux spatiaux ont été mis à contribution.

Des données du télescope spatial NuSTAR, qui passe habituellement son temps à examiner les mystères des trous noirs, les supernovæ et d’autres objets à haute énergie dans l’espace, sont visibles dans cette image (clic pour agrandir). Ils détectent les rayons X à haute énergie (ou rayons X durs) qui sont indiqués en bleu, tandis que le vert représente les rayons X de faible énergie détectés par l’instrument XRT (X-ray Telescope) sur le vaisseau spatial japonais Hinode (lever du soleil en japonais). Les couleurs jaunes et vertes montrent la lumière ultraviolette perçues par le Solar Dynamics Observatory.

Selon Iain Hannah, de l’université de Glasgow lors du National Astronomy Meeting (pays de Galles):

Nous pouvons voir quelques régions actives sur le soleil dans ce point de vue. Notre soleil est sur la voie de l’apaisement dans son cycle d’activité (de 11 ans), mais il a encore quelques années avant qu’il atteigne un minimum.

Ces zones actives du soleil présentent de nombreuses et énormes éruptions solaires à la surface (avec éjections de masse coronale et boucles coronale), qui crachent des particules chargées et des rayonnements de haute énergie. Elles se produisent lorsque les lignes de champ magnétique s’enchevêtrent, se brisent puis se reconnectent. En raison de son extrême sensibilité, le télescope NuSTAR ne peut pas voir les plus grandes éruptions. Mais il peut aider à mesurer l’énergie des plus petites, les “microflares” (micro-éruption) qui produisent seulement un millionième de l’énergie des plus grandes.

Le NuSTAR pourrait également être capable de détecter directement les hypothétiques “Nanoflares”, d’encore plus petites éruptions qui se produisent dans la couronne solaire, l’atmosphère externe du Soleil et représentant un milliardième de l’énergie des éruptions. Ces nanoflares pourraient aider à expliquer pourquoi l’atmosphère, ou la couronne solaire est beaucoup plus chaude que prévu. Cependant, les nanoflares peuvent émettre des rayons X à haute énergie que le NuSTAR a la sensibilité de détecter. Les astronomes soupçonnent que ces minuscules éruptions, comme les plus grandes, pourraient envoyer des électrons se déplaçant à de très, très grandes vitesses qui, dans leur course folle, émettent des rayons X à haute énergie.

Les astronomes utilisent également les images du soleil obtenues par le NuSTAR pour déterminer où est libérée l’énergie des éruptions. On sait qu’elle est généralement libérée dans l’atmosphère solaire supérieure, mais les détails concernant leurs emplacements et leurs mécanismes ne sont pas précisément connus.

Sur le site de la NASA : NuSTAR Stares at the Sun.

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