La maladie de Parkinson commencerait-elle dans l’estomac ?
Une nouvelle étude de l’université d’Aarhus, au Danemark, suggère que le nerf vague, qui relie le cerveau avec le tractus abdominal (dans le schéma ci-contre), pourrait transporter la maladie de Parkinson de l’estomac jusqu’au cerveau. Si le nerf est coupé, l’apparition de la maladie de Parkinson peut être réduite de moitié.
Selon Elisabeth Svensson, du Département de médecine clinique à l’université d’Aarhus, alors qu’ils ne peuvent affirmer que la maladie de Parkison démarre dans l’intestin, c’est la première preuve directe que le nerf vague est impliqué dans le développement de la maladie chez les humains.
Cette nouvelle étude est extrêmement importante et peut régler un différend entre les chercheurs qui étudient la maladie de Parkinson. Un bon nombre de scientifiques sont sceptiques quant au fait que la maladie pourrait être transmise par l’intestin, même si plusieurs études sur des animaux l’ont suggéré. Mais maintenant, selon Borghammer, nous avons la preuve absolue que le nerf vague est impliqué dans le développement de la maladie chez les humains.
On sait depuis longtemps que les patients atteints de Parkinson souffrent souvent de constipation plusieurs années avant que les symptômes typiques de la maladie apparaissent, telles que des tremblements, une mobilité réduite et même la dépression.
L’année dernière, un groupe de scientifiques également dirigé par Borghammer a démontré, en utilisant une nouvelle technique d’imagerie médicale par tomoscintigraphie par émission de positons (PET scan), que les patients parkinsoniens ont moins de connexions nerveuses dans l’estomac que les celles saines. Ceci indique que la maladie de Parkinson ne tue pas que les cellules du cerveau, mais aussi les connexions nerveuses entre le cerveau et l’intestin.
La nouvelle étude s’est portée sur plus de 10 000 patients qui ont eu leurs nerfs vagues en parti ou complètement sectionnée dans les années 1970 et 1980, dans le cadre d’un traitement pour les ulcères d’estomac. Environ la moitié des patients avaient eu le nerf complètement tranché, lors d’une opération appelée vagotomie, tandis que dans l’autre moitié des patients, il n’a été que partiellement sectionné.
Les scientifiques ont recensé le nombre de ces patients qui ont développé la maladie de Parkinson et comparé ces chiffres avec l’apparition de la maladie dans un groupe de plus de 100 000 personnes qui avaient un nerf vague intact (de contrôle). Ils ont pu s’apercevoir que les patients avec un nerf vague complètement coupé ont connu 50 % de moins d’occurrences de la maladie de Parkinson que le groupe de contrôle. D’autre part, le groupe de patients avec un nerf sectionné partiellement a développé la maladie de Parkinson à la même vitesse que le groupe de contrôle. Cela suggère que le nerf doit être complètement coupé pour réduire le risque de propagation de la maladie à partir de l’abdomen.
Selon Svensson :
Nous pouvons voir que la rupture partielle du nerf ne contribue pas à réduire le risque de développer la maladie. Elle serait alors toujours en mesure de se propager d’une cellule à une autre jusqu’à atteindre le cerveau.
Mais il semble que les patients qui ont eu leur vagotomie plus tôt dans leur vie étaient moins susceptibles de développer la maladie de Parkinson.
La question est maintenant : combien de personnes développent la maladie si elles subissent une vagotomie assez tôt ?
Nous ne savons pas encore si la maladie de Parkinson se développe toujours dans l’estomac ou si elle peut aussi survenir d’autres façons. L’une des autres explications populaires est que la maladie peut être contractée par les muqueuses du nez et ensuite via le nerf olfactif.
Elle souligne également que les conséquences à long terme de la section du nerf vague ne sont pas encore connues.
Les scientifiques ne savent toujours pas exactement ce qui déclenche la maladie de Parkinson, mais ils se demandent s’il y a quelque chose dans notre alimentation ou dans l’environnement qui pénètre dans notre nez ou notre estomac puis infecte les cellules.
Il est également possible que la maladie de Parkinson puisse être similaire à la maladie de la vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine) qui se développe dans le cerveau des bovins et peut également atteindre les humains qui mangent de la viande infectée par cette maladie.
Commentant l’étude, Kristian Winge, un professeur de recherche clinique à l’université de Copenhague, émet certaines réserves :
Ce n’est peut-être là qu’une importante partie d’un puzzle beaucoup plus grand…
Plusieurs choses changent dans le corps quand vous subissez une vagotomie. Il pourrait y avoir plusieurs explications causales pour expliquer pourquoi ce groupe de patients ne développe pas la maladie de Parkinson dans la même mesure que les autres groupes
Mais si vous regardez le tableau d’ensemble de la recherche, il y a beaucoup de choses qui indiquent que l’estomac et le nerf vague constituent des voies d’infection.
Selon lui, la prochaine étape consiste à trouver un indicateur lorsque se produisent les premiers changements dans les cellules nerveuses de l’estomac.
il reste encore beaucoup à découvrir sur la maladie de Parkinson. Par exemple,,on ne sait toujours pas précisément comment la cellule d’un malade de Parkinson infecte une autre cellule nerveuse en bonne santé. Le nombre de patients parkinsoniens qui ont développé la maladie dans leur tube abdominal et qui présentent maintenant les symptômes de la maladie devrait être également recensé.
L’étude publiée dans Annals of Neurology : Vagotomy and subsequent risk of Parkinson’s disease.
« Si le nerf est coupé, l’apparition de la maladie de Parkinson peut être réduite de moitié. »
La deuxième partie de cette phrase ne veut rien dire, sous cette forme. Cela peut vouloir dire que le temps que la maladie va mettre pour apparaitre peut être réduit de moitié, ou que le risque (en pourcentage) qu’elle apparaisse peut être réduit de moitié, ou encore que l’effet de la maladie sur le système nerveux peut être réduit de moitié.
Alors ?
C’est effectivement ambigüe mais d’après ce bout de l’article,
« Ils ont pu s’apercevoir que les patients avec un nerf vague complètement coupé ont connu 50 % de moins d’occurrences de la maladie de Parkinson que le groupe de contrôle »,
J’en déduis que c’est un ralentissement de l’apparition de la maladie, ce qui implique que si le nerf est complètement coupé, mais que la maladie apparaît quand même, l’estomac n’est pas la seule source de la maladie.
je crois etre un bon patient pour intervenir car j; ai le parkinson depuis 11 ans et je pense toujours que la maladie d.bute dans l,intestin ou dans l, estomac
Parkinsonien en rémission, je pense que si une vagotomie est réalisée comment savoir si l’intrus ou les intrus par les neurones ou pas ne sont pas passés avant le sectionnement?Une autre réflexion les neurones communiques entres ceux du cerveau mais ne passent pas la barrière encéphalique.
Je crois pour mon cas et malheureusement beaucoup d’autres qu’il y a trois schémas qui sont liés, c’est « l’intrus » qui peut être une bactérie, un microbe, une protéine comme le prion, et des protéines par excès, aussi des acides aminés ou minéral et la porosité de l’intestin conjugués à une défense immunitaire affaiblie, l’intrus va remonter par le nerf vague mais je pense par la circulation sanguine, là « douane » du cerveau n’arrête pas l’intrus syst. immu. déficient , au hasard en fonction de l’intrus et du bagage génétique de chacun, Parkinson, Alzheimer,SEP et autres seront aux RV.
Pour mon cas après trois années d’étude en neurosciences je me suis pris en main, les prescriptions d’agonistes et Cie exemplifiaient mon état. J’ai réagis à temps. Ma parki est sous mon contrôle.
Bien a vous.Bonne santé
Bonjour Mr Prevost, je suis Isabelle MARTY , je suis scientifique spécialisée dans le mouvement et activités physiques humaines.Je suis en train d ‘écrire un film sur la guérison des maladies de PARKINSOn et ALZHEIMER par la pratique de la marche en musique comme le TANGO et ses effets dans la cerveau combiné à un régime sans protéine animal et un intestin riche en pro biotique.
Votre témoignage m’intéresse beaucoup.
Pouvez vous rentrer en contact avec moi ?
Merci infiniment
Isabelle MARTY
Bonjour, bien tardivement je prends connaissance votre demande je suis disposé à être en contact avec vous.
J-C. Prévost
les dernieres phrases du dernier commentaire sont bien mystérieuses, ne pourrais tu clarifier ?
Bonsoir Mr Prévost. Serait il possible de prendre contact avec vous et de quelle façon ?