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Des chercheurs ont découvert, avec surprise, ce neurone dans des vers. On savait que ces créatures détectaient le champ magnétique terrestre et une nouvelle étude a identifié le microscopique capteur, en forme d’antenne, qui aide les vers à s’orienter sous terre.

Image d’entête : Intérieur de la tête d’un ver C. elegans, la structure en forme d’antenne à la pointe du neurone (vert) est le premier capteur du champ magnétique de la Terre identifié.(Andrés Vidal-Gadea)

Le neurone sensoriel, que le ver C. elegans utilise pour se déplacer vers le haut ou vers le bas dans le sol, pourrait être similaire à ce que beaucoup d’autres animaux utilisent, selon l’équipe de scientifiques et d’ingénieurs de l’université du Texas à Austin.

Les oiseaux, les tortues, les papillons et de nombreux autres animaux peuvent détecter le champ magnétique pour leurs impressionnantes migrations. Mais les chercheurs sont toujours à la recherche des neurones, chez ces animaux, qui le détectent.

Contrairement aux précédentes découvertes, comme une étude de 2012 sur la façon dont le cerveau des pigeons utilise les informations concernant le champ magnétiques et une autre, la même année, sur les cellules olfactives chez la truite, cette recherche a identifié le neurone sensoriel qui détecte le champ magnétique.

Selon Jon Pierce-Shimomura, professeur de neurosciences qui a travaillé sur l’étude :

Nous avons également découvert le premier indice d’un mécanisme sensoriel pour détecter le champ magnétique. Maintenant, les chercheurs peuvent vérifier pour voir s’il est utilisé dans d’autres animaux.

La liste des animaux qui pourraient être étudiés pour leur utilisation de champs magnétiques est longue et elle semble croître chaque année. Début 2014, par exemple, une étude a montré que les chiens qui ont besoin de se soulager préfèrent s’aligner sur un axe nord-sud, lorsque les conditions magnétiques sont bonnes et à la fin de la même année ont trouvait des signes de magnétoception chez les dauphins.

Pierce-Shimomura affirme que son équipe a été surprise de faire une nouvelle percée dans le magnétisme en étudiant ces vers, qui ne sont pas connus pour la sophistication de leurs migrations, “qu’un animal utilise le champ magnétique de la terre pour se déplacer de haut en bas".

Leurs expériences incluent l’étude du comportement de vers des États-Unis, d’Australie, d’Angleterre et d’ailleurs quand ils sont déménagés dans un laboratoire au Texas.

Selon l’étude:

   Les vers bien nourris ont migré vers le haut, tandis que ceux affamés ont migré vers le bas. Les populations isolées du monde entier ont migré à des angles du vecteur magnétique qui permettrait d’optimiser la translation verticale dans leur sol natal, avec des vers de l’hémisphère nord et sud affichant des préférences migratoires opposées.

Les chercheurs ont notamment constaté que les vers australiens se déplaçaient dans le sens opposé emprunté par leurs congénères d’Angleterre et ils ont noté que chez les vers venus d’Australie "le champ magnétique de la terre est similaire en force et en angle à celui de l’Angleterre, mais diffère en respectant la polarité opposée".

L’étude publiée dans eLife : Magnetosensitive neurons mediate geomagnetic orientation in Caenorhabditis elegans et présentée sur le site de l’université du Texas : Researchers Discover First Sensor of Earth’s Magnetic Field in an Animal.

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