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Un peu comme pluton à perdu son statut de planète en 2006, il y a plusieurs décennies, des paléontologues ont ainsi décidé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour soutenir de l’existence du brontosaure. Au lieu de cela, ils ont estimer que le “lézard tonnerre” était juste un Apatosaure.

Image d’entête : représentation du Brontosaure excelsus (ou lézard tonnerre ) immergé dans l’eau et d’un Diplodocus en arrière plan, par Charles P. Knight vers 1897.

Récemment, une équipe de chercheurs l’a peut-être sauvé du purgatoire paléontologique. En recoupant des os numérisés à partir de centains de ses cousins à long cou, une équipe de scientifiques européens estiment maintenant qu’ils ont identifié assez de spécificités anatomiques pour rétablir le brontosaure à la tête de sa propre espèce. Mais l’importance réelle de cette étude réside dans le fait que c’est la première fois que ce groupe de sauropodes est analysé d’une aussi large manière.

L’Apatosaure et le brontosaure appartiennent tous deux au Diplodocidae, une famille de dino caractérisé par un long cou, des jambes courtes et minces, et une queue en fouet.

Le Brontosaurus excelsus par Davide Bonadonna.brontosaure3

Comme avec toutes les créatures disparues depuis longtemps, reconstituer leur arbre généalogique est extrêmement fastidieux. Et en raison de la taille, les Diplodocidae sont particulièrement difficiles à étudier. Les paléontologues construisent leurs taxonomies par la recherche de subtils indices dans les os fossiles. Basés sur le pourcentage de similitudes et de différences, les scientifiques peuvent déterminer la taxonomie, quels fossiles appartiennent à différents individus de la même espèce, qui sont des espèces du même genre et qui sont de genres distincts au sein de la même famille.

Les paléontologues tentent de comprendre ces dinosaures depuis que la première carcasse a été trouvée dans le Colorado, en 1877. Cette époque de chasse aux fossiles porte le nom de "guerre des os". En effet, de grands paléontologues, avec de grands égos, se sont farouchement opposés. En plus d’attaquer la roche, semblable à du ciment, avec des pioches et des pelles, les équipes paléontologiques se sont opposé entré elles en utilisant le vol, la corruption, le sabotage et de constantes campagnes de dénigrement. Le premier Apatosaures fut une grande découverte. Quelques années plus tard, la même équipe a déterré un second et semblable squelette de sauropode. Mais il était assez différent pour obtenir un nouveau genre, le brontosaure, ou lézard tonnerre.

Reconstruction du squelette du Brontosaurus excelsus par Othniel, C Marsh : A, en 1883 et, en B, en 1891.

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Ce dernier à perdu sa désignation en 1903, quand un paléontologue nommé Elmer Riggs a annoncé que cette classification était une aberration. L’erreur, selon lui, concernait le nombre d’os du sacrum (où la queue s’attache à la moelle épinière). Le sacrum de l’Apatosaure était composé de trois os, tandis que le brontosaure en avait cinq. Plutôt que d’être de différentes espèces, Riggs a soutenu que le brontosaure était juste une version plus jeune de l’Apatosaure, les os du sacrum auraient fusionné alors que le dinosaure vieillissait (cette fusion se produit dans de nombreuses espèces, y compris les êtres humains). Selon Riggs, les deux squelettes sont de la même espèce. Et le décorum scientifique a dicté que ce nom ne devrait plus tenir. En revoir le brontosaure. Le squelette (anciennement brontosaure) a été rétabli en tant qu’espèce unique, de nombreuses décennies plus tard, mais en tant que sous-espèce d’Apatosaures et le lézard tonnerre n’a jamais pu récupérer son titre.

Des bibliothèques numériques contiennent des scans haute résolution des os de Diplodocidae. Celles-ci couvrent les premiers os déterrés jusqu’aux nouveaux spécimens dans un musée en Suisse, près duquel l’un des coauteurs de l’étude, Emanuel Tschopp de la Nouvelle université de Lisbonne (Portugal), a grandi. En fait, ce sont ces os qui ont inspiré à Tschopp d’entreprendre l’énorme reclassement. Lui et ses collègues ont utilisé des algorithmes pour comparer plus de 500 traits anatomiques différents. Si plus de 20 % des traits étaient différents, les auteurs replaçaient les os dans leur propre genre. La frontière entre les différentes espèces et les différents individus au sein d’une espèce se sont ainsi amoindris.

Infographie tirée de l’étude (PeerJ)brontosaure4

L’objectif principal était de réexaminer cet arbre de la famille des dinosaures à long cou et ils furent surpris de trouver dans leurs résultats une place pour le brontosaure :

Un certain nombre de petites différences furent importantes, mais les caractéristiques les plus évidentes, qui permettent de les distinguer, sont que l’Apatosaure a un cou très large alors que celui du brontosaure est plus grand que large.

Aucun de ces experts n’a encore saisi l’opportunité de rétablir le brontosaure, car certains détails dans la méthodologie appliquée, en particulier de savoir si les fossiles devraient être organisées par âge relatif, plutôt que par leurs uniques différences morphologiques.

Mais dans l’ensemble, c’est un petit désaccord par rapport aux importantes querelles paléontologiques des années 1800.

L’étude publiée dans PeerJ : A specimen-level phylogenetic analysis and taxonomic revision of Diplodocidae (Dinosauria, Sauropoda).

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