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Mercury_Max_Surface_T

Après quatre ans en orbite autour de Mercure, la mission MESSENGER de la NASA arrive malheureusement à son terme. Mais avant que la sonde ne plonge pour un crash définitif et prévu, les contrôleurs de la mission tirent pleinement avantage de la proximité de l’engin spatial avec la surface. Voici quelques-unes des images les plus détaillées jamais prises de la planète la plus interne du système solaire.

Toutes les images de :  NASA / Université Johns Hopkins Applied Physics Laboratory / Carnegie Institution de Washington.

La photo en entête présente une série de cratères dans la région polaire nord de Mercure. Le grand cratère en haut au centre est le Prokofiev, il dispose d’un diamètre de 112 km. Les couleurs sont basées sur la température de surface biannuelle maximale, qui varie de > 400 K (126 °C) en rouge, à 50 K (-223 °C) en violet. Evidemment, en étant la planète la plus proche du Soleil, elle affiche des températures de surface terriblement chaudes, ce qui explique la coloration dominante dans le rouge. Cela dit, des dépôts de glace d’eau peuvent être trouvés dans des cratères froids et ombragés, qui disposent de températures de surface inférieures à 100 K (-173 °C).

L’image ci-dessous montre la parois d’un évent volcanique située entre le bassin Rachmaninov et le cratère Copland. La paroi abrupte de l’évent présente des couches très réfléchissantes et des affleurements où des creux se forment. La parois présente également de spectaculaires sillons, des ravins sculptés par des glissements de terrain.

Bassin Rachmaninoff-Messenger-Mercure

Ci-dessous, une vue en haute résolution de creux (Hollow) sur Mercure, des dépressions à fond plat aux formes étranges, sur la crête sud-ouest du bassin Scarlatti. L’image montre également l’abondance de petits cratères d’impact sur la surface. Il n’y en a pas beaucoup dans les creux, ce qui indique leur caractère récent par rapport au reste de la surface de la planète.

Bassin Scarlatti-Messenger-Mercure

Concernant l’image ci-dessous, le site de MESSENGER explique:

L’image en haut à gauche montre une image du Fuller, avec le bord du cratère surligné de rose et le bord d’une image à basse altitude MDIS en vert. La plus grande image applique une partie différente de la même image à large bande MDIS, révélant des détails de la surface ombragée à l’intérieur du Fuller ! En particulier, comme indiqué avec des flèches jaunes dans l’image en bas à gauche qui révèle une région à l’intérieur du Fuller qui est inférieur en réflectance. Le bord de la région à faible réflexion a une frontière nette et bien définie, même s’il est imagé à 46 m / pixel, ce qui suggère que le matériau à faible réflectance est suffisamment jeune pour avoir conservé une frontière nette face au mélange latéral d’impact de cratères. Les modèles de surface et la température au sol dans le cratère Fuller prédisent une région qui est suffisamment froide pour accueillir de la glace sous la surface de l’eau, mais trop chaude pour soutenir de la glace d’eau à sa surface. La région à faible réflectance révélée dans les images correspond aux caractéristiques thermiques attendues pour un décalage de dépôt de matières volatiles, riche en matière organique qui recouvre la glace d’eau.

Fuller-MDIS-Mercure

Les flèches, dans l’image ci-dessous, pointent vers le plus grand escarpement lobé sur Mercure. Nommé “Enterprise Rupes”, il mesure environ 1000 km de long et présente plus de 3 km de relief. Encore une fois, cette caractéristique est causée par la spectaculaire contraction vécue par Mercure au cours de milliards d’années.

MESSENGER-mercure-Enterprise Rupes

Et enfin, la mission Messenger en chiffres :MESSENGER_Numbers_hi

En espérant pouvoir profiter d’autres cartes postale de Mercure, alors que la sonde Messenger devrait se désintégrer sur sa surface le 30 avril.

A partir du site de la mission MESSENGER.

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