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poignée de main

Contrairement aux chiens et à d’autres animaux, les humains, pour la plupart, ne se reniflent pas…. mais c’est ce que nous pensions jusqu’à présent. Une nouvelle étude de l’Institut Weizmann (Israël) montre que pour la quasi-totalité d’entre nous, nous reniflons nos mains après une prise de contact, le signe possible d’un comportement social de “signalement chimique”.

La nouvelle étude suggère que les humains utilisent la poignée de main pour échanger des informations via des composées chimique importants, des informations qui pourraient modifier notre comportement de façon subtile. Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion en filmant à leur insu 271 sujets alors qu’ils étaient accueillis dans un cadre structuré, certains avec une poignée de main et d’autres sans, sans être au courant de la véritable expérimentation.

Avant l’accueil par une poignée de main, à la fois les hommes et les femmes passaient en moyenne 22% de leur temps avec les mains près de leur nez. Le débit d’air dans le nez a plus que doublé dans le même temps, ce qui suggère qu’ils flairaient leurs mains.

A partir de l’étude, répartition spatiale de toucher du visage au cours de la première phase d’expérimentation (sans poignée de main). La grille reflète 17 régions faciales.
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Après une poignée de main avec une personne du même sexe, les volontaires ont, en moyenne, reniflé leur main serrée deux fois plus qu’avant la poignée de main. Si la personne était du sexe opposé, ils ont senti leur main deux fois plus qu’avant la poignée de main. Ce geste inconscient se produisait, la plupart du temps, une fois que l’expérimentateur quittait la pièce.

Vidéo tirée de l’étude, le comportement inconscient de sentir la main qui vient d’être serrée :
Toujours à partir de l’étude, débit de l’air dans le nez après une poignée de main :

L’équipe a également réalisé l’expérience avec des personnes portant des gants stériles. Les produits chimiques que les gants de la main de l’expérimentateur ont accumulés étaient du squalène et de l’acide palmitique, qui sont deux composés impliqués dans la signalisation sociale chez les chiens et les rats.

Selon le coauteur de l’étude, Noam Sobel :

Les gens ont constamment une main sur leur visage, ils reniflent, et ils modifient leur comportement après une poignée de main. Cela démontre que la poignée de main est un comportement de signalement chimique.

Cette étude semble confirmer l’idée que le “signalement chimique sociale” n’est pas limité aux rencontres sexuelles. De plus, il suggère qu’il pourrait y avoir d’autres exemples de ce signalement dont nous ne sommes même pas au courant.

Les scientifiques tentent maintenant de déterminer quel type d’information peut être transmise et il cherche également à savoir comment cette signalisation chimiosensorielle à travers une poignée de main pourrait affecter certains troubles du comportement tels que les troubles dans le spectre de l’autisme.

L’étude publiée dans eLIFE : A social chemosignaling function for human handshaking et annoncée sur le site de l’université Weizmann : Nice to Sniff You: Handshakes May Engage Our Sense of Smell.

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