Sélectionner une page

Kepler444-animj

Les scientifiques de la mission Kepler (NASA) ont découvert le plus ancien système connu, de planètes telluriques/ rocheuses et de la taille de la Terre, dans la Voie lactée. Ceci suggère que des planètes terrestres sont apparues tout au long de la grande d’histoire de 13,8 milliards d’années de l’Univers, ce qui donne une indication sur l’ancienneté d’hypothétiques civilisations extraterrestres.

Malheureusement, ces cinq planètes ne sont pas habitables; elles empreintes toutes des orbites serrées autour de leur étoile, en faisant le tour en moins de 10 jours. La planète la plus éloignée orbite à 0,08 UA, ce qui représente environ un cinquième de la taille de l’orbite de Mercure. C’est assez loin du bord intérieur de la zone habitable du système, qui est situé à environ 0,47 UA de leur étoile.

Avec une si faible distance, ces planètes sont beaucoup plus chaudes que Mercure. Mais la découverte montre que des planètes telluriques se forment depuis très, très longtemps dans notre galaxie, un signe fort qui indique que d’autres systèmes pourraient bien avoir produit des planètes telluriques qui résident dans leurs zones habitables respectives. Par conséquent, la vie dans l’Univers pourrait avoir émergé beaucoup plus tôt que nous l’avions estimé.

Les planètes récemment découvertes font partie du système binaire (à deux étoiles) Kepler-444. Il s’est formé il y a 11,2 milliards d’années, une époque où l’Univers avait moins de 20% de son âge actuel.

Une image du système d’étoile Kepler-444 dans l’infrarouge obtenue par la caméra NIRC2 sur le télescope Keck II. Les planètes détectées tournent autour de l’étoile principale (à gauche)
kepler-444

C’est remarquablement ancien, environ 2,5 fois plus que notre système solaire. Pour mettre cela en perspective, à l’époque où la terre s’est formée, ces cinq planètes étaient déjà plus âgées que notre planète l’est aujourd’hui. Comme indiqué par les scientifiques de Kepler dans un communiqué :

Cette découverte peut maintenant aider à définir le début de ce que nous pourrions appeler “l’ère de la formation des planètes”.

L’étoile principale du système Kepler-444 est à 117 années-lumière environ de la Terre et elle est environ 25% plus petite que notre Soleil. Les tailles des cinq planètes se situent entre celles de Mercure et de Vénus (un peu plus petites que la Terre). Le système Kepler-444 est si brillant, qu’il peut être vu avec des jumelles.

La découverte augmente également le nombre de planètes connues, trouvées dans des environnements à faible métallicité.

Bien que la photométrie seule ne donne pas la masse des planètes, les modèles d’évolution thermiques planétaires prédisent que la composition des planètes avec des rayons de moins de 0,8 [le rayon de la Terre] sont très probablement rocheuses. Il est hautement improbable, par conséquent, que ce soient des planètes gazeuses, comme des mini-Neptunes.

Kepler-444 est le plus ancien système connu de planètes de taille terrestre.

Nous montrons ainsi que les planètes de la taille de la Terre se sont formées tout au long des 13,8 milliards d’années de l’histoire de l’Univers, fournissant la portée de l’existence de la vie dans la galaxie.

Les astronomes de la mission Kepler ont utilisé une méthode de détection appelée astérosismologie. Les étoiles produisent des résonances, ou oscillations d’ondes sonores, qui finissent par être piégées en leur sein. Ces vibrations, qui produisent de minuscules impulsions qui modifient la température d’une étoile, peuvent être détectées par le changement des luminosités. Ces données sont utilisées pour mesurer le diamètre, la masse et l’âge d’une étoile.

Le Gif d’entête à partir de cette animation représentant le système Kepler-444 et l’illustration ci-dessous (clic pour agrandir) par Tiago Campante/Peter Devine/ université de Birmingham..
Kepler444

Les planètes, quant à elles, ont été détectées en utilisant la méthode des transits. Dans ce cas, cinq planètes distinctes ont été découvertes alors qu’elles passaient devant leur étoile et que les scientifiques sur Terre ont détecté en analysant les changements qui en résultent dans la luminosité de l’étoile… des deux étoiles dans ce cas, ce qui n’a pas facilité la tâche.

Les auteurs de conclure dans leur étude :

De la première exoplanète rocheuse à la découverte d’une planète de la taille de la Terre en orbite autour d’une autre étoile dans sa zone habitable, nous obtenons maintenant un premier aperçu de la variété des environnements galactique propices à la formation de ces petits mondes.

En conséquence, le sentier vers une compréhension plus complète de la formation des planètes au commencement de la Galaxie se déroule devant nous.

Il est important de noter que l’univers, à ses débuts, pourrait ne pas avoir détenu toutes les conditions préalables à la vie, mais comme certaines études l’ont démontré, une vie extraterrestre a le potentiel d’émerger dans des environnements soumis aux conditions les plus extrêmes, même sans eau.

Bien sûr, cette constatation problématise aussi davantage le paradoxe de Fermi et le grand silence, l’absence de signe. Si la vie avait les moyens d’apparaitre il y a si longtemps, pourquoi n’avons-nous pas des indices/ signes de leur existence ?

L’étude publiée dans la revue Astrophysical Journal : An ancient extrasolar system with five sub-Earth-size planets, annoncée sur le site de l’université de Birmingham : ‘Astro-archaeological’ discovery of replica solar system with Earth-sized planets from the dawn of Time.

Pin It on Pinterest

Share This