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Des scientifiques ont utilisé la modélisation informatique pour démontrer que ce qu’on appelle "super-Terres", des planètes qui sont jusqu’à cinq fois plus massives que la Terre, pourraient accueillir des océans sur de très longues périodes. La modélisation montre qu’ils pourraient subsister pendant des milliards d’années, permettant éventuellement à la vie de s’y développer et d’atteindre un certain niveau de complexité.

Image d’entête : représentation artistique d’une géante gazeuse apparaissant sur l’horizon d’une grande planète hébergeant un océan (de David A. Aguilar – CfA). 

Selon l’auteure principale de cette nouvelle étude, Laura Schaefer du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (CfA) à Cambridge, Massachusetts :

Quand les gens considèrent qu’une planète est dans la zone habitable, ils pensent à la distance de l’étoile et à sa température. Cependant, ils devraient aussi penser aux océans, et scruter les super-Terres pour trouver une bonne destination de surf ou de voile.

Les scientifiques pensent que les océans ont, pratiquement, toujours existés sur Terre et l’eau est essentielle à la vie (comme l’estime l’humanité). Par conséquent, trouver d’autres mondes avec des Océans à la longue durée de vie pourrait aider les scientifiques à peaufiner leur sélection des planètes qui pourraient avoir de bonne chance d’accueillir la vie.

Les océans de la Terre ont des cycles. L’eau est entrainée dans le manteau de la croûte en raison de l’activité géologique, mais elle est également libérée du manteau et de nouveau réinjectée à la surface des océans par l’activité volcanique. Le nouveau modèle informatique produit par Schaefer et son équipe a été conçu pour tester si ce recyclage de l’eau peut se produire sur des super-Terres avec la même tectonique des plaques.

En fait, certaines grandes planètes seraient encore plus adaptées que la Terre pour maintenir des océans. Le modèle de Schaefer montre qu’une planète de deux à quatre fois la masse de la Terre pourrait accueillir des océans pendant 10 milliards d’années. La plus grande planète dans l’étude, qui était environ cinq fois plus massive que la Terre, n’a pas développé d’océan dans la simulation pendant environ 1 milliard d’années, mais les océans de ces planètes, une fois formées, continuent à persister sur la surface pour une longue période.

Schaefer et son équipe suggèrent qu’il pourrait être préférable de rechercher de la vie sur les vieilles super-Terres. Les chercheurs pourraient avoir de meilleure chance de trouver une vie complexe sur des planètes qui sont des milliards d’années plus vieilles que la Terre.

Selon Dimitar Sasselov (CfA), coauteur de l’étude :

Il faut du temps pour développer les procédés chimiques pour la vie sur une échelle globale et du temps à la vie de changer l’atmosphère d’une planète. Donc, il faut du temps à la vie pour devenir détectable.

Les chercheurs ont présenté leurs résultats lors de la 225e réunion de l’American Astronomical Society à Seattle et annoncés sur le site du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics : Super-Earths Have Long-Lasting Oceans.

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