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A way to explore Venus_3206-3359_optimized

Le Centre de recherche Langley de la NASA a mis en avant une intéressante proposition  : au lieu des choix traditionnels (Mars, la Lune ou un astéroïde), pourquoi ne pas se rendre jusqu’à Vénus ?

Cela fait des années que Mars est considérée comme la prochaine étape logique dans l’exploration de mondes étrangers, principalement en raison de sa “ressemblance” avec la Terre. La température est basse ( -63 °C en moyenne), mais pas au point de geler des gaz importants comme l’oxygène et l’azote. Elle a également une fine atmosphère de dioxyde de carbone qui peut être utilisé comme une source d’air respirable pour faire pousser des plantes photosynthétiques. Mars nous est assez proche, mais Vénus est plus proche de quelques millions de kilomètres. L’aller-retour prendrait environ 440 jours pour Venus et au moins de 500 pour Mars.

Bien sûr, un être humain serait presque instantanément annihilé sur l’infernale surface de Vénus, mais pas s’ils flottent parmi les nuages dans un dirigeable à énergie solaire. Cette mission utiliserait donc un dirigeable de 129 mètres, baptisé High Altitude Venus Operational Concept (Havoc), disposant d’un petit habitat suspendu au-dessous, qui servira de vaisseau pour le retour, et de panneaux solaires pour l’énergie.

Image : Langley Research CenterHAVOC1
Lorsque l’idée d’envoyer une mission habitée vers un corps planétaire est proposée, cela implique habituellement de visiter sa surface, ce qui n’est pas possible pour Vénus. La pression atmosphérique au niveau de la mer,sur Vénus fait 92 fois celle de la Terre et la température avoisine les 500 °C. Il y fait suffisamment chaud pour faire fondre le plomb. Son épaisse et suffocante atmosphère est composée en grande partie de dioxyde de carbone avec des nuages de dioxyde de soufre et d’acide sulfurique. Même les sondes spatiales "dures à cuire", une fois sur Vénus, ont à peine tenu une heure.
Toutefois, si vous pouviez flotter dans un dirigeable, à 50 kilomètres au-dessus de la surface, tout cela ne poserait plus problème. Le concept du centre de recherche Langley pour HAVOC note les points positifs de la haute atmosphère de Vénus. A ce niveau, la pression atmosphérique est d’une atmosphère, ce qui signifie que la conception du dirigeable peut être testée assez facilement sur terre. La température y est élevée, jusqu’à 75 °C, ce qui est parfaitement gérable.
Présentation du concept par le Langley Research Center de la NASA :
Par rapport à Mars, Vénus a plusieurs avantages. Tout d’abord, l’énergie ne serait pas un problème. Avec une série de panneaux solaires sur le dirigeable, les explorateurs disposeraient de toute la puissance dont ils auraient besoin. Venus reçoit 40% d’énergie solaire de plus que la Terre et 240 fois plus que Mars. Comme une atmosphère serait présente, le dirigeable pourrait utiliser l’électricité pour faire tourner des turbines pour la propulsion.
De plus et paradoxalement, Vénus est plus sure pour les humains. Même à 50 km de haut, l’atmosphère de Vénus offre une protection suffisante contre les rayonnements, il s’agit du même niveau rencontre au Canada. Mars, d’autre part, exposerait les astronautes à 40 fois plus de rayonnement que sur Terre. La seule façon de conduire à bien une mission vers Mars serait d’enterrer les habitats à plusieurs mètres sous la surface.
Explorer Vénus exigerait de la NASA de développer de nouvelles technologies, mais pas plus que pour aller sur Mars. Cette dernière a accueilli une douzaine de sondes dans les dernières décennies, Vénus a été très ignorée. Non seulement nous pourrions apprendre comment Vénus s’est développée, mais aussi comment son épaisse atmosphère de dioxyde de carbone à engendrer un tel effet de serre, ce qui assez pertinent alors que nous continuons à bruler des combustibles fossiles sur Terre.
Sur Le site Systems Analysis and Concepts Directorate du centre de recherche Langley de la NASA : HAVOC. Via IEEE Spectrum.

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