Sélectionner une page

67p-asteroide-Rosetta-eau

Alors que Philae tentait d’atterrir sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, la sonde Rosetta tournait patiemment autour, en effectuant ses propres analyses. Et elle a révélé quelques résultats intrigants concernant le grand débat sur la façon dont la Terre a obtenu son eau.

L’origine de l’eau de la Terre est un grand mystère scientifique encore non résolu. Notre planète, à ses débuts, était une boule de magma chaude, de sorte que toute l’eau sur sa surface se serait évaporée dans l’espace. Selon la principale théorie, au moins une partie de notre eau provient d’un assaut de météorites s’écrasant sur Terre. Mais ces météorites étaient elles à la base des comètes, des boules de poussière et de glace qui fondent pour former une queue (coma) à l’approche du soleil, ou des astéroïdes, des pièces intactes de roche ? 

Jusqu’à présent, la preuve semble se tourner vers des astéroïdes. L’indice clé est le deutérium, un isotope de l’hydrogène qui contient un neutron supplémentaire. Le deutérium peut remplacer l’hydrogène dans l’eau et les astronomes ont pointé leurs télescopes vers la queue des comètes pour déterminer leurs rapports deutérium-hydrogène. Ceux-ci ne correspondent pas avec la Terre pour le nombre de comètes, mais en 2011, les astronomes ont trouvé de l’eau comme sur la Terre sur la comète Hartley 2.

Les résultats de Rosetta, cependant, semblent être un autre coup porté contre l’origine  de l’eau par des comètes.

Selon Kathrin Altwegg de l’université de Berne et responsable de l’instrument ROSINA à bord de Rosetta :

Rosina, un instrument de Rosetta qui utilise des spectromètres pour mesurer l’abondance de gaz, a obtenu un résultat très recherché : le rapport du deutérium pour l’hydrogène de l’eau dans l’atmosphère mince, ou le coma de la comète. La valeur mesurée pour 67P est beaucoup plus élevée que le ratio dans les océans de la Terre et plus élevée que dans d’autres comètes.

Cela ne clôture pas le débat, mais cela rajoute des points en faveur de la théorie d’une eau sur Terre provenant d’astéroïdes.

Découvrir le rapport deutérium-hydrogène de la comète était un des principaux objectifs de la mission Rosetta et ici nous avons déjà quelques données préliminaires sous la main. C’ est aussi un bon rappel que la mission Rosetta était bien plus que la prouesse de faire atterrir Philae sur la comète. Ce dernier qui devait récupérer un échantillon de la comète, à apparemment foré dans le vide.

L’étude publiée dans la revue Science : 67P/Churyumov-Gerasimenko, a Jupiter family comet with a high D/H ratio.

Pin It on Pinterest

Share This