Sélectionner une page

Gale-avant-après

Des scientifiques ont déclaré cette semaine qu’il y a des éons, un lac remplissait autrefois un cratère de 154 km de large explorés actuellement par l’astromobile Curiosity de la NASA, renforçant la preuve que la planète rouge était propice à la vie microbienne.

Gif d’entête : représentation du cratère Gale avant et après avec, à présent, le mont Sharp en son centre (NASA/JPL).

Les nouveaux résultats combinent plus de deux années de données recueillies par le Curiosity depuis son atterrissage à l’intérieur du cratère Gale en aout 2012. Les scientifiques ont découvert des empilements de roches contenant des sédiments déposés par les eaux et inclinés vers le centre du cratère, qui arbore maintenant un monticule de 5 km appelé Mont Sharp. Cela signifierait que ce dernier n’existait pas auparavant, il y a environ 3,5 milliards années lorsque le cratère était rempli avec de l’eau, selon les chercheurs.

Ces couches uniformes de roche, photographiées par la caméra (MastCam) du Curiosity le 7 aout 2014, montrent un modèle typique de dépôt sédimentaire du fond d’un lac. (NASA/JPL)

couches-roches-sédimentaires

Cette image, toujours à partir de l’instrument MastCam du Curiosity, présente des strates inclinées de grès interprété comme les dépôts de petits deltas alimentés par les rivières qui descendent du rebord du cratère Gale jusqu’au fond de l’ancien lac où le mont Sharp est maintenant. Cette photo a été prise le 13 mars 2014, juste au nord du point de passage "Kimberley".

couches-roches-sédimentaires2

Le parcours du Curiosity de son site d’atterrissage à la base du mont Sharp :pia19067_

Peu de temps après l’atterrissage, l’astromobile a constaté que Mars avait autrefois les ingrédients chimiques et les conditions environnementales nécessaires pour soutenir la vie microbienne, remplissant l’objectif principal de sa mission.

Puis, le Curiosity  a commencé à se diriger vers le mont Sharp pour chercher d’autres niches habitables et savoir si des milieux de vie favorables existaient et assez longtemps pour permettre à la vie d’évoluer, une question compliquée depuis alors que les scientifiques ne savent même pas combien de temps il a fallu à la vie pour se former et prendre racine sur la Terre.

Selon Michael Meyer, scientifique du programme d’exploration de Mars de la NASA :

La taille du lac dans le cratère Gale et les séquences d’humidifications implique qu’il peut y avoir eu suffisamment de temps pour que la vie s’installe et prospéré.

Les nouvelles études, qui n’ont pas encore été publiées, pointez sur une série de périodes humides et sèches dans le cratère Gale, défiant une notion auparavant tenu que la période de climat chaud était récente et relativement de courte durée.

L’image de gauche présente le cratère Gale rempli avec des couches de sédiments. Les zones jaunes représentent les sédiments provenant du haut du cratère et transportés vers le centre. Ces mélanges représentent à la fois les périodes humides et de sècheresses. Durant les périodes humides, l’eau s’est regroupée dans des lacs où les sédiments se sont installés au centre du cratère (marron). Même pendant les périodes sèches, des eaux souterraines auraient existé sous la surface. Puis, au cours de période humide suivante, elle aurait pu refaire surface pour former le prochain lac. Cette alternance de lacs, de rivières et de déserts aurait pu représenter un environnement habitable. Le dessin de droite montre ce qui est arrivé plus tard : le cratère s’est, au moins partiellement, rempli de sédiments par l’érosion en exposant l’ancienne séquence de lac, rivière et milieux désertiques comme une série de bandes, ou de couches, le long de la partie inférieure des flancs de la montagne Sharp. (NASA/ JPL)

sédimentation-érosion-cratere Galejpg

Sur le site de la NASA : NASA’s Curiosity Rover Finds Clues to How Water Helped Shape Martian Landscape.

Pin It on Pinterest

Share This