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Rosetta_Philae_MUPUS

Des molécules organiques ont été détectés sur la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko, ce qui suggère que la vie sur Terre pourrait provenir de lointains petits mondes glacés. Les données recueillies par l’instrument COSAC de l’atterrisseur Philae confirment que les molécules organiques contenant du carbone de base ont été "reniflées" dans la fine atmosphère de la comète. 

On ne connait pas encore le degré de complexité de ces molécules organiques qui nécessite une analyse plus approfondie. On ne sait pas si les molécules détectées par Philae sont plus significatives que les composés organiques trouvés par l’orbiteur Rosetta.

Les résultats pourraient fournir la première preuve soutenant la théorie que la vie sur Terre a été apportée par des comètes. Il a été estimé que lorsque des comètes se sont écrasées sur l’antique et aride planète Terre, il y a des éons, elles auraient pu entrainer des réactions chimiques complexes qui forment les blocs constitutifs de la vie.

Les premiers résultats montrent également que 67P a une surface glacée très dure, bien plus que prévu. Tilman Spohn, chercheur principal de l’instrument MUPUS (image d’entête, détecteurs mesurant la densité, les propriétés thermiques et mécaniques de la surface) a comparé la surface de la comète à de la "glace solide". Les données d’imagerie thermique et de la sonde montrent que 67P a une surface d’une épaisseur de 10 à 20cm de poussière, sous laquelle se trouve une glace ou un mélange solide de poussière et de glace.

Les scientifiques espèrent toujours que l’action de la foreuse de l’instrument SD2, le dernier des dix instruments utilisés sur la surface, ait récupérée au moins un peu de poussière pour être analysée. Philae est tombé en panne de batterie, le dimanche 16 novembre, conduisant les scientifiques à se démener pour recueillir des données avant que l’atterrisseur cesse de les envoyer vers la sonde Rosetta.

Il est encore à espérer que Philae revienne à la vie alors que la comète poursuit son approche vers le Soleil. L’angle de la lumière du soleil que reçoit Philae ou l’intensité de la lumière du soleil pourrait encore ramener l’atterrisseur à la vie.

Attention ! :

Question, dans les commentaires ci-dessous, de Vincent S :

On est d’accord que « composé organique » ne veut pas forcément dire “ machin vivant “ ?

Vincent, effectivement ce ne sont pas des "machins vivants" (comme il est lié dans le texte : molécules organiques), on trouve des composés organiques en abondance dans l’espace, maintenant il s’agit de savoir lesquels.

"Organique", dans ce contexte, signifie simplement une molécule avec un ou plusieurs atomes de carbone, située quelque part à l’intérieur. Et tandis que la vie dépend de composés organiques, il y a beaucoup de composés organiques dépourvus de vie, comme le méthane et le méthanol (gaz) et des réactions chimiques qui n’ont vraiment rien à voir avec des organismes vivants.

A partir de l’ESA : Philae settles in dust-covered ice.

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