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Quand il fait froid dehors, rien ne vaut le fait de se poser au coin d’un bon feu. Mais pourquoi trouvons-nous cette expérience tellement réconfortante ?

Selon Christopher D. Lynn, du département d’anthropologie de l’université d’Alabama, l’auteur d’une nouvelle étude, cette réponse de relaxation au feu serait une adaptation évolutive. L’auteur soutient que les premiers humains, qui étaient plus enclins à se détendre autour d’un feu de camp, étaient plus susceptibles de "bénéficier du milieu social via des interactions au coin du feu", leur donnant ainsi un avantage de survie. Il démontre ensuite, expérimentalement, que le fait d’être assis près d’un feu (dans ce cas, une vidéo d’un feu), surtout si vous pouvez entendre le son distinctif de son crépitement, entraine une réduction de la pression artérielle des sujets.

Bien que cette étude ne prouve pas que la réponse aux feux est une adaptation évoluée ( cela pourrait aussi être,par exemple, un conditionnement culturel), elle montre qu’être assis près du feu peut vraiment aider à vous détendre.

Selon le résumé de l’étude (lien plus bas) :

L’importance du feu dans l’histoire de l’évolution humaine est largement reconnue, mais son ampleur pas entièrement explorée. Les feux impliquent lumière vacillante, des craquements, de la chaleur, et une odeur caractéristique. Pour les premiers humains, le feu prolongeait probablement la journée, apportait la chaleur, aidait à la chasse, tenait à l’écart les prédateurs et les insectes, éclairait les endroits sombres et facilitait la cuisine. Les feux de camp peuvent aussi avoir fourni des effets de "nexus social" (liens sociaux) et une relaxation  qui auraient pu exacerber le comportement prosocial. Selon cette hypothèse, les individus plus calmes, plus tolérants, en auraient bénéficié dans le milieu social via des interactions au coin du feu par rapport aux individus moins sensibles à la réponse de relaxation. Grâce à une conception croisée randomisée qui désagrégeait les propriétés sensorielles du feu, des mesures de pression artérielle pré et post-test ont été comparées entre 226 adultes à travers trois études relatives à l’observation d’un feu simulée sans le son, avec le son,  et dans des conditions de contrôle, en plus des tests d’interactions avec "l’hypnotisabilitée", l’absorption (cognitive) et la prosocialité. Les résultats montrent une diminution de la pression artérielle sous l’action du feu avec le son, en particulier avec une plus longue durée du stimulus, et une augmentation des effets d’absorption (cognitive) et de comportement prosocial. Les résultats confirment que les foyers et les feux de camp induisent une relaxation dans le cadre d’une expérience multisensorielle, d’absorption et sociale. L’amélioration des capacités de relaxation dans le cerveau humain social est susceptible d’avoir eu lieu via des feedbacks les impliquant ainsi que d’autres variables.

Plusieurs minutes d’un relaxant naturel :

L’étude publiée dans le journal Evolutionary Psychology : Hearth and campfire influences on arterial blood pressure: Defraying the costs of the social brain through fireside relaxation.

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