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Microbrachius-copulation

Des scientifiques de l’université Flinders, en Australie, annoncent qu’ils ont identifié le premier exemple de rapports sexuels avec pénétration dans l’évolution.

L’étude publiée cette semaine (lien plus) décrit la technique de copulation d’un ancien Placoderme, le Microbrachius dicki, l’un des premiers vertébrés à mâchoires qui vivaient il y a environ 385 millions d’années en Écosse. Ces poissons blindés sont les premiers ancêtres vertébrés de l’homme. Le principal auteur de l’étude, John Long, a découvert les capacités d’accouplement quand il est tombé sur un fossile dans une collection estonienne.

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Image d’entête : représentation de la copulation du Microbrachius dicki par Brian Choo / Université Flinders.

L’élément mâle de l’espèce Microbrachius dicki, a évolué des membres génitaux osseux en forme de L, appelées ptérygopodes, qui transféraient le sperme aux femelles. Celles-ci ont développé de petites paires d’os qui bloquent les organes mâles lors de l’accouplement. Tout cela est considéré comme le premier exemple d’une technique de reproduction chez les poissons qui n’impliquent pas de frayer et la première utilisation de la fécondation interne et de la copulation comme stratégie de reproduction connue dans les archives fossiles.

Selon Long :

Microbrachius signifie petits bras, mais les scientifiques furent déconcertés pendant des siècles sur ce à quoi cette paire de bras osseux servait. Nous avons résolu ce grand mystère parce qu’ils étaient là pour l’accouplement, de sorte que le mâle pouvait placer ses ptérygopodes dans la zone génitale. On pensait auparavant que la reproduction s’effectuait à l’extérieur dans l’eau, et beaucoup plus tard dans l’histoire de l’évolution des vertébrés. Nos découvertes antérieures, publiées en 2008 et 2009, sur la naissance vivante et la copulation chez les Placodermes concernaient un groupe de ses individus plus avancés. Notre nouvelle découverte pousse maintenant l’origine de la copulation comme remontant encore plus loin en bas de l’échelle de l’évolution, à la base de la plupart de tous les animaux à mâchoires. Fondamentalement, il s’agit de la première branche de l’arbre de l’évolution où ces stratégies de reproduction ont commencé.

Compte tenu de l’anatomie limitée du poisson, ils ont eu recours à un style d’accouplement sur le côté.

Ils n’auraient pas pu le faire dans la “position du missionnaire”. Le premier acte de copulation a été réalisé sur ​​le côté. Les petits bras sont très utiles pour relier le mâle et la femelle ensemble, de sorte que le mâle pouvait placer son grand organe sexuel en forme de L dans la position adéquate avec les plaques génitales de la femelle, qui sont très rugueuses comme des râpes à fromage. Elles agissent comme Velcro, verrouillant l’organe mâle en position pour transférer le sperme.

Fait intéressant, cette technique de copulation n’a pas duré. Les poissons ont continué d’évoluer et ils sont repassés à la ponte. Il a fallu encore quelques millions d’années pour que la copulation revienne, réapparaissant chez les ancêtres des requins et des raies.

L’étude publiée dans Nature : Copulation in antiarch placoderms and the origin of gnathostome internal fertilization et annoncée sur le site de l’université Flinders : Flinders scientist discovers origins of sex.

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