L’orbite de Mars n’aura jamais été aussi fréquentée…
Après l’arrivée de la sonde Maven de la NASA la semaine dernière, la sonde Mars Orbiter Mission (MOM), de l’Inde a également été capturée par la gravité de la planète rouge le mercredi 24 septembre, ce qui fait de l’agence spatiale indienne (ISRO) la quatrième entité après les Etats-Unis, l’Agence spatiale européenne et l’Union soviétique, à placer avec succès un engin spatial en orbite autour de Mars.
La sonde MOM, qui est nommée Mangalyaan (du sanscrit pour "véhicule martien"), à activée ses moteurs-fusées pendant 24 minutes pour s’insérer dans l’orbite mardi soir, mettant fin à un voyage dans l’espace de 10 mois qui a commencé avec le lancement du vaisseau spatial le 5 novembre 2013.
cette animation ‘(et les diagrammes suivants) présente le parcours interplanétaire de MOM et de MAVEN de la Terre à Mars :
L’arrivée historique de MOM vient tout juste deux jours après la sonde MAVEN de la NASA vers la planète rouge, qui accueille désormais cinq orbiteurs opérationnels ainsi que deux véhicules de surface, l’Opportunity et le Curiosity de la NASA.
La mission de MOM est principalement une démonstration de faisabilité technologique, conçue pour montrer que l’Inde peut en effet envoyer un vaisseau spatial vers Mars. Mais la sonde transporte également un appareil photo et quatre instruments scientifiques, qui seront utilisés pour étudier la surface et l’atmosphère de la planète.
Par exemple, MOM recherchera du méthane, un objectif clé pour les scientifiques à la recherche de signes de vie sur Mars. Les êtres vivants produisent plus de 90 % de méthane dans l’atmosphère de la Terre. Et le gaz est considéré comme ayant disparu assez rapidement de l’air de Mars, ce qui signifie que tout le méthane repéré aurait été produit récemment.
La conception de la mission de MOM appelle à une orbite très elliptique de 77 heures qui rapprochera Mangalyaan à près de 365 km de Mars, mais l’en éloignera également de 80000 km.
La mission scientifique de MOM devrait durer entre six et 10 mois, selon les responsables de l’ISRO.
