Une équipe de chercheurs des universités d’Oxford, Sheffield et Strathclyde ont étudié la manière avec laquelle vibrent les toiles d’araignée, pour découvrir que la soie d’araignée peut sonner dans une plus large gamme de fréquences que la plupart des matériaux. Les araignées utilisent ces vibrations pour déterminer si elles ont capturé leur prochain repas, sont approchés par un compagnon ou si elles ont besoin de réparer leur toile.

Pour faire leur découverte, ils ont extrait de la soie dorée d’araignée Araneidae, ont tendu les fils individuellement et les ont testés avec du nylon, des fils de cuivre au béryllium et la soie du ver à soie. Ils ont diffusé du son à partir d’un haut-parleur d’un côté des matériaux pour mesurer le mouvement des ondes sonores à travers les fibres. Ils ont même tiré des balles sur les fils pour des tests balistiques. Des Caméras à grande vitesse ont capturé des images des tests et des lasers ont enregistré les mesures des moindres vibrations le long du fil de soie de 0,004 millimètre d’épaisseur.

La soie durant le test balistique :

Ils ont découvert que la soie d’araignée est très sensible et pourrait être adaptée aux différentes harmoniques qui permettraient aux araignées "d’écouter" leur environnement. Par exemple, les ondes qui ont voyagé perpendiculairement le long de la soie ont des propriétés différentes de celles qui ont voyagé le long du fil.

On sait que les araignées interprètent les vibrations à partir d’organes situés sur leurs pattes, appelés sensilles à fentes, qui sont de petites rainures hypersensibles qui se déforment à la moindre perturbation. Quand une mouche frappe une toile, les araignées pincent les cordes qui transportent l’information provenant de l’insecte en train de se tortiller pour interpréter les données circulant à travers la soie. En se basant sur les résultats de leur étude, les chercheurs ont émis l’hypothèse que la forme des toiles d’araignée peut être fondée sur une conception sonique calibrée.

Le son de la soie leur indique quel type de repas est empêtré dans leur filet et les intentions et la qualité d’un partenaire éventuel. En grattant la soie comme une corde de guitare et en écoutant les “échos”, l’araignée peut également évaluer l’état de sa toile.

Une vidéo d’une mouche frappant une toile d’araignée et la capture en découlant par l’araignée commune, Araneus diadematus. (université d’Oxford)

La soie d’araignée n’est pas étrangère aux mordus d’ingénierie, qui ont proposé d’utiliser les fils incroyablement résistants et légers pour faire des gilets pare-balles, des câbles, et même des muscles artificiels. On peut ainsi lui rajouter une nouvelle qualité qui pourrait inspirer tout un tas de nouvelles technologies.

L’étude publiée dans la revue Advanced Materials : The Speed of Sound in Silk: Linking Material Performance to Biological Function.