Certains scientifiques du SETI (un programme américain qui s’est spécialisé dans la recherche d’une intelligence extraterrestre) envisagent un Active SETI, ou METI pour Messaging to Extra-Terrestrial Intelligence, qui voudrait, au-delà de la détection, contacter d’éventuelles civilisations extraterrestres.
Le psychologue Gabriel G. de la Torre, professeur à l’université de Cadix (Espagne), a analysé cette idée en se basant sur les résultats d’une enquête effectuée auprès d’étudiants et qui a révélé un niveau de méconnaissance général au sujet du cosmos et l’influence de la religion sur ces questions.
Certains astrophysiciens, comme Stephen Hawking et David Brin, ont mis en garde contre le risque que cela implique pour l’humanité, car cela pourrait favoriser l’arrivée d’êtres avec une technologie plus avancée et aux intentions douteuses.
(A lire sur le sujet : “Le dilemme du prisonnier : est-il dangereux de tenter de nous signaler à une intelligence extraterrestre ?” et “Comment le changement dramatique de notre écosystème, pourrait favoriser une invasion extraterrestre ?”).
Les implications éthiques et sociologiques de cette proposition ont été analysées par De la Torre, qui se demanda si :
Une telle décision peut être prise au nom de l’ensemble de la planète ? Que se passerait-il si elle aboutissait et que “quelqu’un” reçoit nos signaux ? Sommes-nous prêts à ce type de contact ?
Il a envoyé un questionnaire à 116 étudiants d’universités américaines, italiennes et espagnoles. L’enquête a évalué leur connaissance de l’astronomie, leur niveau de perception de l’environnement physique, leur opinion sur la place que les choses occupent dans le cosmos (conscience cosmique*), la probabilité d’un contact avec des extraterrestres et des questions d’ordre religieuses comme, par exemple : “croyez-vous que Dieu a créé l’univers ?”.
* La “conscience cosmique” semble tout droit sortir du New-Age, mais c’est un terme que le psychologue canadien, Richard Bucke, a défini comme “une nouvelle étape évolutive au-delà de la conscience de soi“ et de la Torre de préciser :
Il y a plus de cent ans, Bucke est allé plus loin et a décrit le nouveau concept de conscience cosmique en tant que nouvelle évolution au-delà de la conscience de soi. Selon Bucke, en vertu de la conscience de soi, l’homme est non seulement conscient des arbres, des rochers, des plans d’eau, de son corps et des membres qui le composent, mais aussi, il devient conscient de lui-même comme une entité distincte en dehors de tout le reste de l’univers. En outre, au moyen de la conscience de soi, l’homme devient capable de traiter ses propres états mentaux en tant qu’objets de la conscience. La principale caractéristique de la conscience cosmique est, comme son nom l’indique, une conscience du cosmos, c’est-à-dire, de la vie et de l’ordre de l’univers.
Les résultats, publiés cette semaine, démontrent que : "la connaissance du grand public, avec un certain niveau d’éducation, sur le cosmos et notre place en son sein est toujours mauvaise”, selon De la Torre qui rajoute :
Par conséquent , une prise de conscience cosmique doit être encouragée, où notre esprit est de plus en plus conscient de la réalité mondiale qui nous entoure, en utilisant le meilleur outil à notre disposition : l’éducation. À cet égard, nous avons besoin d’un nouveau Galileo pour accomplir ce voyage.
En ce qui concerne notre relation avec la possibilité d’une vie extraterrestre intelligente, nous ne devrions pas compter sur les points de référence morale de la pensée, car ils sont fortement influencés par la religion.
Pourquoi certains êtres plus intelligents devraient être “bon”.
Il pense que cette question ne doit pas être monopolisé par une poignée de scientifiques:
. . . C’est une question mondiale avec une forte composante éthique à laquelle nous devons tous participer.
Donc, pour résoudre le problème selon De la Torre, l’éducation doit viser à accroitre la prise de conscience de l’espace et de ce qui le compose et notre relation au cosmos… cela peut d’ailleurs très bien passer par une lecture régulière de GuruMeditation, par exemple…
L’étude publiée dans la revue Acta Astronautica : Toward a new cosmic consciousness: Psychoeducational aspects of contact with extraterrestrial civilizations.
Globalement d’accord à un « détail » près : « il devient conscient de lui-même comme une entité distincte EN DEHORS de tout le reste de l’univers. »
Ouaips, ben non, mec. Ca, ca s’appelle de la schizophrénie ou de la dissociation. N’en déplaise à Descartes (qui était un sacré schizo), nous sommes au monde et notre conscience de nous même ne peut être qu’au monde, dans le monde. Ok pour la conscience cosmique mais à condition qu’elle trouve sa source (et son évolution) dans le monde, c’est à dire tout ce qui la compose. Et si les potes ET sont un brin conscients, alors, ils nous considérerons comme une forme de vie (plus ou moins consciente) qui a sa place légitime dans un écosystème galactique. Sinon, ce sont rien que des putains d’enculés cosmiques et ils valent même pas qu’on leur accord notre attention. Je profite de l’occasion pour te féliciter et te remercier pour ce blog et tout le travail de recherche qu’il y a derrière. Om Guru ! http://youtu.be/yyKwbzvj3RM
De toutes les façons, ils sont déjà parmi nous.
http://youtu.be/sH2CHtJHWqg
Haa, alors les aliens seraient des types de poissons cartilagineux au corps aplati, intéressant.
Y’a t’il moyen de récupérer ce fameux questionnaire ? J’aimerai comparer ma conscience cosmique avec celle de ces étudiants d’universités 🙂
En cherchant des planètes en zone « habitable », ne risquerait on pas de trouver des extra terrestres identiques à nous ? Après tout, si l’évolution s’est déroulée de la sorte ici même, il y a certainement des chances pour qu’elle se soit déroulée de la même façon dans un système ressemblant au notre !
Peut on déduire aussi que le premier qui trouvera l’autre sera forcément le plus intelligent ?
Je pense au contraire que l’évolution prend en compte tellement de critères qu’il est très peu probable que d’autres éventuelles espèces vivantes aient exactement la même forme qu’un être humain.
Il se peut que nous trouvions d’autres bipèdes (ce qui semble déjà compliqué…), avec deux bras terminés par des mains avec un doigt préhensible… Mais il suffit que la gravité soit différente, que la composition de l’atmosphère soit différente… Bref, les ingrédients de la vie sont tellement riches et variés que la moindre différence fait d’énormes différences.
Il y a surement des milliers de planètes habitées, le voyage dans l’espace nécessite une communication instantanée indépendante de la distance.
Si il y a des êtres assez intelligents pour se déplacer dans l’espace comme bon leur semble ils communiquent forcement comme ça.
Pour trouver d’autres civilisation avancées ils utilisent donc ce système de communication avancées et nous ne somme pas encore assez intelligent pour le capter. Quand nous aurons avancé technologiquement (par nécessité propre de voyager dans l’espace de manière fréquente) alors nous les entendront et pourrons leur répondre, pour le moment nous ne les intéressons pas, nous ne pourrons pas les comprendre.
Bonne idée de Benouze,
Et pis très bonne conclusion Guru, concernant cet article, vulgarisons le cosmos, qu’il soit à portée de tous.
Oui, nous sommes prêts pour les ET.
En revanche, nous ne sommes pas disposés à comprendre qu’il est physiquement impossible qu’un esprit immatériel puisse exister, et de ce que cela implique.