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Aleiodes marilynae

En parcourant les forêts brumeuses de l’Équateur, le professeur Scott Shaw, de l’Université du Wyoming et Eduardo Shimbori, Universidade Federal de São Carlos, ont découvert 24 nouvelles espèces de guêpes Aleiodes qui momifient des chenilles.

Parmi les 24 nouvelles espèces d’insectes décrites par Shimbori et Shaw, plusieurs ont été nommés d’après des personnalités, dont les comédiens et animateurs de télévision Jimmy Fallon, John Stewart, Stephen Colbert et Ellen DeGeneres, ainsi que l’artiste équatorien Eduardo Kingman, le poète américain Robert Frost et la chanteuse / musicienne colombienne, Shakira. (il y a aussi eu la mouche Beyonce, qui a un gros derrière doré).

La guêpe Shakira (Aleiodes shakirae) fait se tordre et plier sa chenille hôte d’une bien étrange manière, qui a rappelé aux auteurs une danse du ventre, une de celle pratiquée par l’artiste sud-américaine.

Images tirées de l’étude : 98 – la guêpe parasite Aleiodes shakirae. 96, la chenille parasitée (Geometridae). 97 – cette même chenille après momification.
SHakirae-405-001-g019
Image d’entête : Aleiodes marilynae et ci-dessous la chenille vivante (72) et momifiée (73) dans laquelle grandit sa larve.
Aleiodes marilynae-chenille

Ces guêpes sont de très petits organismes, mesurant seulement de 4 à 9 millimètres de long, mais, selon les biologistes, elles ont un énorme impact sur l’écologie forestière. Les Aleiodes sont des parasites des chenilles forestières.

Les guêpes femelles recherchent un type particulier de chenille et, une fois trouvées, elles y injectent un œuf à l’intérieur. Ce parasitisme ne tue pas immédiatement la chenille et elle continue à se nourrir et à grandir pendant un certain temps. Finalement, en se faisant manger de l’intérieur par la larve parasite, la chenille commence à avoir quelques contractions, avant de finir par se momifier alors que la guêpe immature fait son cocon à l’intérieur des restes de sa proie.

Quand elle termine son développement, la jeune guêpe perce un trou pour sortir de la “chenille momie”, s’envole pour s’accoupler et continue le cycle de ce comportement parasitaire.

Malgré la violence de leurs actes, ce sont en fait des insectes très bénéfiques. Ces guêpes aident à contrôler naturellement les populations de chenilles phytophages, contribuant à maintenir la biodiversité des forêts tropicales.

La recherche sur le terrain a été menée par Shaw dans une station de recherche forestière dans la province de Napo, sur les pentes des Andes orientales de l’Equateur. L’étude a été récemment publiée dans la revue à accès ouvert ZooKeys : Twenty-four new species of Aleiodes Wesmael from the eastern Andes of Ecuador with associated biological information (Hymenoptera, Braconidae, Rogadinae).

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