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Culture-vagin

Des vagins cultivés en laboratoire, à partir de cellules des bénéficiaires, ont été implantés dans quatre adolescentes et ils fonctionnent très bien huit ans plus tard.

Quatre adolescentes, qui sont nées avec le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser, l’absence totale ou partielle du vagin et de l’utérus, ont reçu leur organe vaginal entre 2005 et 2008 et toutes ont signalé leur fonctionnement normal depuis. Des biopsies des tissus et un passage dans un appareil IRM ont également montré que les vagin d’ingénierie se comportaient de façon similaire aux tissus natifs, selon les chercheurs.

Pour le Dr Anthony Atala, directeur de l’Institut Wake Forest Baptist Medical Center pour la médecine régénérative :

Cette étude pilote est la première à démontrer que des organes vaginaux peuvent être développés en laboratoire et utilisés avec succès chez l’homme.

En outre, cette étude est un exemple supplémentaire sur la façon dont les stratégies de la médecine régénérative peuvent être appliquées à une variété de tissus et d’organes.

Jusqu’à maintenant, ont soigne le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser par une chirurgie reconstructive ou par la dilatation du tissu existant, engendrant des complications chez  75 % des jeunes patientes (pédiatrie). De plus, les matériaux utilisés pour la reconstruction manquent généralement d’une couche de muscle.

L’étude a utilisé les muscles et les cellules récupérées à partir d’une biopsie des organes génitaux de chaque patiente pour construire un échafaudage en forme de vagin. (image d’entête : Un échafaudage fait d’un matériau biodégradable autour duquel des cellules épithéliales sont cultivées.  Zhang Xiao-jie Zhang-Wake Forest Institute for Regenerative Medicine). Ensuite, les chirurgiens ont créé un canal dans leur pelvis, auquel ils l’ont suturée. Lorsque le matériau d’échafaudage est introduit dans le corps, les cellules commencent à former une structure de support permanent qui se traduit par un nouvel organe.

Les chercheurs espèrent que leur procédure sera, après de multiples essais cliniques, utilisée sur des patientes atteintes de cancer du vagin ou de blessures.

L’étude publiée dans The Lancet : Tissue-engineered autologous vaginal organs in patients: a pilot cohort study.

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