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Venus_gloire

C’est la première fois qu’un phénomène optique apparenté aux arcs-en-ciel, appelé “gloire” a été photographié sur une autre planète. Elle a été observée dans l’atmosphère de notre plus proche voisine, Vénus, par la sonde spatiale Venus Express de l’ASE

Les arcs-en-ciel et les gloires se produisent lorsque le soleil brille sur les gouttelettes de nuage. Alors que les arcs-en-ciel, comme leur nom l’indique, forment un arc dans le ciel, les gloires apparaissent sous la forme de cercles concentriques colorés entourant un noyau lumineux.

Les gloires ne sont visibles que lorsque l’observateur se trouve directement entre le Soleil et les particules de nuages ​​qui réfléchissent la lumière du soleil. Sur Terre, elles peuvent souvent être vues à l’œil nu à partir d’avions, ou en regardant vers le bas le brouillard ou de la vapeur d’eau, comme lors de l’escalade d’une montagne.

(Via Wikimedia Commons)
Glorire-avion
Glorire-montagne

Les ingrédients nécessaires pour former un arc-en-ciel sur Terre sont la lumière du soleil et des gouttes de pluie. Sur Vénus, les gouttelettes sont probablement composées d’acide sulfurique. 

L’apparition de cette gloire n’est pas un hasard : ils ont effectué quelque calcul pour obtenir l’image des nuages ​​avec le soleil placé directement derrière la sonde Venus Express. Les scientifiques espéraient apercevoir une gloire afin de déterminer les importantes caractéristiques des gouttelettes de nuage. 

La gloire a été vue à la cime des nuages ​​de Vénus, à 70 km au-dessus de la surface de la planète, le 24 juillet 2011. Leur étude (lien plus bas) a récemment été acceptée pour publication. Elle faisait 1200 km de large, vu de l’engin spatial à 6000 km de distance. Suite à ces observations, l’équipe de Venus Express en a déduit que les particules nuageuses devaient faire 1,2 micromètre de diamètre, environ un cinquantième de la largeur d’un cheveu humain.

Les variations de luminosité des anneaux, de la gloire observée, sont différentes de celles prévues à partir de nuages ​​d’acide sulfurique mélangé à de l’eau, ce qui suggère que d’autres composés pourraient rentrer en jeu. Un "absorbeur d’UV", un composant atmosphérique inconnu responsable des mystérieuses taches foncées observées au sommet des nuages ​​de Vénus dans les longueurs d’onde ultraviolettes, pourrait en être la cause. Davantage de recherches seront t nécessaire pour le déterminer.

Les scientifiques pensent également qu’il serait possible de voir un arc-en-ciel, peut-être même une gloire, sur Titan depuis l’atmosphère de cette lune de Saturne qui est probablement remplie de gouttelettes de méthane.

L’étude publiée sur Icarus : Glory on Venus cloud tops and the unknown UV absorber et décrite sur le site de l’ASE : Venus glory.

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