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Pour le Pr Jan Zalasiewicz du département de géologie de l’Université de Leicester, les  rats vont continuer à croître et remplir une “partie importante” de l’espace écologique de la Terre qui ne cesse de se vider.

Il suggère que nous ferions mieux de nous habituer à la présence des rongeurs et que leur influence mondiale est susceptible de croitre à l’avenir, alors que les grands mammifères continuent à disparaitre.

Les rats sont un des meilleurs exemples d’une espèce que nous avons aidé à se propager dans le monde entier et qui ont su s’adapter à la plupart des nouveaux environnements qui se trouvaient sur leur chemin. Ils ont maintenant envahi ​​un grand nombre, sinon la plupart, des îles dans le monde entier. Et une fois installés, ils se sont révélés extraordinairement difficiles à éradiquer. Ils mettent hors compétition les espèces natives/ indigènes, les menant à l’extinction. En conséquence, l’espace écologique se vide et les rats sont en bonne position pour remplir une grande partie de celui-ci.

Alors que les rats envahissent ces espaces récemment délaissés, dans le sillage d’autres mammifères éteints, au fil du temps, comme de nombreuses espèces d’animaux, ils connaissent une adaptation évolutive. Le gigantisme peut se produire chez les animaux alors qu’ils s’adaptent à leur environnement et le Dr Zalasiewicz estime que les rats n’échapperont pas à cette règle intemporelle.

Celle-là même, par exemple, qui a permis au petit mammifère (de la taille des rats) dans la période du crétacée, après avoir envahir les niches écologiques des dinosaures disparus, d’évoluer dans de nombreuses et différentes formes comme en brontotheriums (rhinocéros préhistorique), chevaux, mastodontes , mammouths, rhinocéros…etc.

Selon Jan Zalasiewicz  :

Avec assez de temps, les rats pourraient probablement atteindre la taille des capybaras, le plus gros rongeur du monde vivant aujourd’hui et qui peut atteindre les 80 kilos.

Comme pour l’image d’entête, un capybara :
Capibara

En évaluant ce qui pourrait arriver dans le futur , les occurrences de gigantisme chez les rongeurs dans le passé peuvent montrer les possibilités d’évolution. Le plus grand rongeur éteint, découvert à ce jour, le Josephoartigasia Monesi (ci-dessous), était plus grand qu’un taureau et pesait plus d’une tonne.

Josephoartegasia monesi

Pour citer un autre exemple, il y a environ 50 millions d’années l’ancêtre de la baleine bleue moderne était une créature de la taille d’un loup vivant près de la côte, montrant comment les mammifères peuvent considérablement croître en taille et en stature au fil du temps.

Le Pr Zalasiewicz suggère qu’il y aura de nombreux types d’adaptations évolutives chez le rat au cours du temps et pas forcément en adoptant des proportions épiques, cela dépendra des circonstances particulières qu’ils trouveront et à qu’elles pressions sélectives ils seront soumis. Chaque ile envahie par les rats représente un laboratoire de l’évolution future et chacune produira des résultats différents (gros rats, petits rats, rats aquatiques, rats féroces, rats fétichistes, rats alcooliques, rats hypocondriaques…)

Bien que le Dr Zalasiewicz reconnait qu’il est difficile de prédire exactement ce qui peut arriver dans le futur, il soupçonne que les rats seront des acteurs majeurs dans l’avenir géologique de la planète Terre.

Interview du Pr Jan Zalasiewicz sur l’évolution des rats :

Sur le site de l’Université Leicester : Rat islands ‘a laboratory of future evolution’

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