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Des scientifiques, qui étudient ​​les restes d’un homme qui est mort il y a 8000 ans, ont déterminé grâce à la génétique les traits de son faciès, la pigmentation de sa peau, la couleur de ses yeux ainsi qu’une description de son système immunitaire. Ils ont récupéré l’ADN des restes d’un des deux squelettes appelés La Braña 1 et La Braña 2, trouvés dans une cave en Espagne.
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Les tests génétiques réalisés à partir d’une molaire de l’homme, La Braña 1, mettent à mal les hypothèses de ce à quoi les Européens ressemblaient il y a des milliers d’années auparavant. L’analyse de l’ ADN a montré que les spécimens avaient la version africaine des gènes qui contrôlent la pigmentation de la peau, démontrant qu’il l’avait sombre de son vivant. Les scientifiques estimaient auparavant que les Européens à peau claire étaient apparus dans le Paléolithique supérieur, entre 50 000 et 10 000 ans avant notre ère. Le dépistage génétique montre que ces anciens spécimens avaient la peau sombre en dépit de leur présence sur le continent européen pendant 40 000 ans.

Les chercheurs (de plusieurs universités entre l’Espagne et les Etats-Unis) pensent que la peau claire n’a évolué sur le continent qu’un millénaire après La Braña. L’homme de 8000 ans est le premier ancien spécimen à avoir son génome entièrement séquencé. L’ADN de la La Brana 2 n’a pas été étudié de la même manière, car il a été dégradé par l’humidité.

Bien que l’homme, La Braña, était un nomade, un lien avec des groupes d’agriculteurs s’est révélé à travers ses gènes. Les scientifiques savent que l’aspect sédentaire de la vie agricole a changé le génome humain, en créant un environnement où les hommes sont plus susceptibles de survivre s’ils pouvaient prévenir les maladies infectieuses liées à la vie citadine (évidemment les villes étaient plus petits il y a 8000 ans, mais suffisamment dense). Il semble que la capacité existait même chez les personnes qui avaient quitté le Moyen-Orient pour errer dans les contrées sauvages de l’Europe. Il est même possible qu’ils aient souffert de maladies qui ont commencé parmi leurs congénères agricoles, bien avant qu’ils les rencontrent face à face. 

L’homme La Braña disposait de quelques avantages qui sont estimés, à l’origine, s’être développés seulement dans les sociétés agricoles : son système immunitaire était apparemment capable de lutter contre un certain nombre de maladies, comme la tuberculose, la pneumonie et le paludisme qui était endémique en Europe du Sud jusqu’à l’époque moderne. Les chercheurs supposent que ces maladies ont été transmises à l’homme une fois que les moutons et d’autres espèces ont été domestiqués. Sur les 40 gènes impliqués dans l’immunité que l’équipe a examinée, 24 (60 %) étaient similaires à ceux des Européens modernes.

De plus, La Braña n’était pas encore en mesure de bien digérer les amidons et de décomposer le lactose. Les gènes qui nous le permettent sont également des mutations essentielles qui ont aidé la population à s’adapter à la société agricole en Europe.

Ainsi l’homme La Braña a fait partie d’une société transitionnelle dans laquelle les fermiers et les chasseurs-cueilleurs coexistaient et ils ont peut-être partagé les mêmes traditions culturelles.

A propos et il y a peu, nous découvrions ensemble la reconstruction faciale de l’occupant néolithique de Stonehenge.

L’étude publiée dans Nature : Derived immune and ancestral pigmentation alleles in a 7,000-year-old Mesolithic European.

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